La croissance endogène : le modèle de Romer

Résumé du document

Paul Romer est un des premiers auteurs pour qui on prend en considération son premier ouvrage. Grâce à son article sur les rendements croissants et la croissance de long terme il est perçu comme à l'origine des nouvelles théories de la croissance endogène. A présent, la croissance économique n'est plus l'objet de grandes recherches, son âge d'or fut dans les années 50 et 60. Pour autant les bases de la théorie macroéconomique jetées par Solow en 1956 tiennent toujours, et l'accumulation du capital est toujours le principe moteur de la croissance. Le progrès technique n'est pas encore assez présent alors que son rôle est plus qu'important. La croissance à taux constant semble être l'horizon de tous les modèles, mais le taux de croissance de long terme ne résulte pas de la population et du progrès technique, avant considérés comme endogène à l'analyse économique (...)

Extraits

[...] La véritable postérité se trouve dans le modèle que publiera Romer lui-même en 1990. Le progrès technique y est modélisé de manière beaucoup plus précise et il est véritablement endogène d'une activité explicite. Le rythme de l'innovation et le taux de croissance de l'économie sont gouvernés par les conditions de rentabilité de l'activité économique et de la recherche. Ces conditions doivent être analysées dans le cadre de la concurrence monopolistique, on obtient ainsi une représentation plus riche du processus d'innovation et de ses effets sur la croissance. [...]

[...] Le sentier de croissance suivit dépend des conditions initiales. Le modèle ne montre donc aucune tendance à la convergence des revenus par tête et les retards présents entre les États ne seront pas rattrapés. La croissance spontanée n'est pas optimale, les firmes fondent en effet leurs décisions d'investissement sur la productivité marginale privée du capital, inférieure à la productivité sociale du fait des externalités. Il serait donc souhaitable Postérité et influence La postérité immédiate de l'article s'appuie d'ailleurs sur un modèle transformé, le modèle AK considéré notamment par Rebelo (1991) qui voit la fonction de production y comme un fonction simple puisque le production est proportionnelle au stock de capital global K. [...]

[...] On évoque ainsi souvent la notion de Learning by Doing à propos du modèle de Romer en y voyant le support de l'accumulation des connaissances par les entreprises. Romer présente la croissance d'équilibre en une seule formule, qui ne doit pas nuire à la richesse conceptive et représentative du modèle de Romer. Voici sa formulation mathématique de la croissance endogène : L'origine de ce modèle tient d'abord à la nature du bien capital. Puisque le stock de capital représente un stock de connaissances et non pas de capital physique qui lui est considéré comme exogène et constant. La croissance résulte uniquement de l'accumulation endogène des connaissances. [...]

[...] Il existe pour lui une corrélation négative entre le taux de croissance et le niveau de capital par tête. Les pays devraient converger vers un même sentier de croissance et un même niveau de production par tête, les effets de choc ne devraient être que temporaires, et la décroissance des rendements exclut que l'accumulation du capital comme un moteur de croissance permanent. Avec l'absence de progrès technique exogène, la croissance de la production et du revenu par tête diminuerait jusqu'à s'amenuir. [...]

[...] Pour conclure ce que l'on peut dire c'est que la théorie de la croissance endogène est encore très efficiente à l'heure actuelle, et qu'elle constitue une théorie en plein essor dans l'actuelle pensée économique. En effet, à l'heure actuelle on étudie largement les effets externes sur la croissance économique. Les influences sont chiffrées, et elle sont importantes ce qui justifie pleinement l'importance de ce courant et surtout de l'auteur précurseur: Romer. La pensée de Romer a été le point de départ d'un courant majeur qui persiste à l'heure actuelle, mais dans une diversification et dans une précision grandissante de l'influence de tel ou tel domaine sur l'ensemble de la croissance économique. [...]