David Ricardo naît le 18 avril 1772 à Londres. Fils d'un agent de change juif d'origine portugaise, émigré peu de temps auparavant d'Amsterdam où son propre père était déjà agent de change. Son éducation est destinée à le former à la conduite des affaires. Quatre jours avant la bataille de Waterloo, le gouvernement britannique émet un emprunt dont les titres, en raison des importantes sommes en jeu et de l'issue incertaine de la guerre contre Napoléon, trouvent difficilement preneur. Ricardo parie toutefois sur la défaite des Français et achète une quantité importante de ces titres qui bientôt, en raison de l'issue de la bataille, voient leur cours s'envoler.
Il consolide sa fortune et se retire des affaires à l'âge de 42 ans.
On rapporte que Ricardo a été conduit à étudier l'économie politique à la suite de la découverte fortuite, en 1799, de la Richesse des nations. En vérité, il s'est sans doute moins agi d'une vocation soudaine, suscitée par le talent d'Adam Smith, que d'un besoin qui s'est progressivement développé au contact du monde des affaires, pour lequel la connaissance de l'environnement économique est primordiale.
La contribution de Ricardo sur la question du prix élevé de l'or lui apporta la considération de ses contemporains. C'est ainsi que Malthus, professeur renommé d'histoire et d'économie politique, viendra le rencontrer en 1811. À partir de ce moment, ils s'engageront tous deux dans une longue série d'échanges critiques. En 1814, Jean-Baptiste Say viendra à son tour le rencontrer. Dès 1810, Ricardo fait la connaissance de James Mill qui l'encourage (et le presse vigoureusement) à maintes reprises à s'investir dans l'étude des questions économiques, à coucher ses réflexions sur le papier et à les publier.
[...] L'accroissement de la population et de la main-d'œuvre qui en résulte tend alors à renverser la tendance à la hausse des salaires et à les ramener à leur taux naturel. Inversement, lorsque la main d'oeuvre est abondante, le salaire courant est inférieur au salaire naturel et « le sort des ouvriers est déplorable », la population et la main d'oeuvre diminuent et le salaire courant tend également à s'aligner sur le salaire naturel. < number > D°) La rente différentielle « Portion du produit de la terre que l'on paie au propriétaire pour avoir le droit d'exploiter les facultés productives originelles et impérissables du sol » (Principes p. [...]
[...] S'il est en quantité excessive dans un pays, l'or monnayé se déprécie et s'exporte. Se réévalue dans le premier pays et tend à se déprécier dans les autres pays, jusqu'à égaliser la valeur de l'or dans l'ensemble des pays. Parallèlement, la hausse des prix dans le premier pays étant enrayée tandis que les prix augmentent dans les autres pays, les échanges de marchandises se rééquilibrent. Mécanisme des points d'entrée et de sortie d'or : En régime de convertibilité, le change d'une monnaie ne peut pas s'écarter du pair au-delà d'une marge déterminée par le coût de transport de l'or. [...]
[...] Le travail ne peut pas être l'étalon de la valeur des marchandises. Retenir pour étalon (relatif) une marchandise qui serait produite par le capital et le travail combinés selon une proportion moyenne. Un tel étalon, qu'il suppose être la monnaie, donnerait une mesure « parfaite » des marchandises produites dans les mêmes conditions que lui et une mesure des autres marchandises plus satisfaisante que la mesure que l'on obtiendrait au moyen d'un étalon produit avec seulement du travail ou, à l'autre extrême, avec une forte proportion de capital (p. [...]
[...] Mais il redoute l'imprudence de la Banque, les pressions de l'État également, qui a souvent des déficits à financer, et il estime donc préférable d'abroger le décret (« Restriction Act ») qui avait suspendu la convertibilité. Dissocier l'émission des billets des opérations de crédit, pour permettre un meilleur contrôle de la première, la proposition sera retenue en 1844 par l'Acte de Peel. Partisan de la théorie quantitative, et théoricien de l'étalon-or : la demande de monnaie par le public est liée à la comparaison du taux de l'intérêt demandé par la Banque d'Angleterre et du taux des profits rapportés par les capitaux. [...]
[...] Grandeur relative de ces parts est variable dans les diverses branches de la production, salaires et les profits représentent des proportions plus ou moins grandes du prix des marchandises. Hausse des salaires affectera donc inégalement les prix. Bientôt, considérant que les capitaux consacrés à la production des moyens de production sont du travail immobilisé, Ricardo généralisera la démonstration. Vingt ouvriers, rémunérés annuellement livres, sont employés pendant deux années consécutives dans l'élaboration d'une marchandise vendue au bout des deux ans. Si le taux de profit est de la marchandise se vendra livres. [...]
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