La théorie économique n'a jamais expliqué la croissance. La croissance économique est un concept polysémique. La croissance économique est généralement définie par l'augmentation continue de la quantité de biens et services produits par habitant d'un espace économique donné. On tend souvent à l'opposer au développement. Mais la différence est malaisée à établir. On limite généralement la notion de croissance à des critères uniquement quantitatifs alors que le développement inclurait aussi des phénomènes qualitatifs (éducation, emploi, …) ; néanmoins, Rostow, dans les étapes de la croissance, ne lie-t-il pas intimement les critères quantitatifs aux critères qualitatifs ?
[...] Cette progression a eu pour conséquence l'augmentation de la population, augmentation qui n'a fait qu'amplifier les évolutions en cours de la population active travaillent alors dans le secteur agricole et l'augmentation du revenu agricole est conséquente, permettant l'achat de vêtements. Ainsi, le développement de l'industrie textile put connaître un réel essor. La recherche dans ce domaine fut très active pour mécaniser la production. Les améliorations introduites dans l'agriculture, la forte demande à l'industrie textile et la mécanisation progressive de cette même industrie se traduisent par une forte augmentation de la demande de fer. Face à cette augmentation, la sidérurgie anglaise s'est trouvée face à un goulet d'étranglement (manque de combustible). [...]
[...] 2ème étape : Grâce à un progrès technique exogène, les rendements ne sont plus décroissants. Un matin, Robinson rencontra le perroquet. Ce qu'il avait d'abord considérait comme un simple compagnon de jeux s'avéra d'une aide précieuse. Ce perroquet avait manifestement été en contact avec les plus grands savants et les cultivateurs les plus experts. Chaque jour, il transmettait à Robinson un peu du savoir appris auprès d'eux. Et Robinson pouvait ainsi améliorer l'efficacité de son travail. La production se mit alors à croître et rien ne semblait pouvoir l'arrêter. [...]
[...] Le modèle de Solow représente donc une croissance équilibrée qui assure le plein emploi, puisque la capacité capitalistique et la quantité de capital s'ajustent à la quantité de travail. La croissance dépend alors de deux facteurs principaux qui sont, d'une part, la quantité de travail (elle-même dépend du taux de croissance de la population), et d'autre part, le progrès technique. La croissance est équilibrée mais ses déterminants sont exogènes, c'est à dire indépendants de la sphère économique. Au contraire, les nouvelles théories de la croissance considèrent que celle- ci est un phénomène cumulatif et endogène. [...]
[...] - Le facteur résiduel est un facteur endogène. Alors que Solow considérait le fameux résidu, généralement défini par le progrès technique, comme un facteur exogène, l'originalité des nouvelles théories de la croissance est de l'endogénéiser. Ce facteur résiduel serait en réalité une conséquence de la croissance elle-même et expliquerait son aspect cumulatif : la croissance provoque l'accumulation du facteur résiduel qui lui-même suscite la croissance. Cette analyse se trouvait déjà chez Schumpeter lorsqu'il affirmait que les innovations progressives résultent de l'amélioration des innovations précédentes. [...]
[...] - L'accumulation de capital technologique D'après cette troisième voie d'analyse développée par Romer et largement inspiré par les travaux de Schumpeter, c'est l'innovation et la recherche et développement qui constitue le facteur résiduel : plus les efforts de RD sont importants plus la croissance est forte ; plus la croissance est forte plus les efforts de recherche de développement peuvent être importants. La recherche développement est une activité spécifique qui produit des biens sans exclusions et qui génère des rentes de monopole. Les biens produits par la RD ont les caractéristiques des biens collectifs car leur coût est indépendant du nombre d'utilisateurs. [...]
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