Les controverses et la prolifération théorique autour du phénomène économique qu'on appelle inflation nous rappellent souvent la fameuse phrase de Paul Valery : « Tel mot qui est parfaitement clair quand vous l'entendez ou l'employez dans le langage courant et qui ne donne lieu à aucune difficulté quand il est engagé dans le train rapide d'une phrase ordinaire, devient magiquement embarrassant, introduit une résistance étrange, déjoue tous les efforts de définition quand vous le retirez de la circulation pour l'examiner à part et que vous lui cherchez un sens après l'avoir soustrait de sa fonction momentanée »1.
Généralement définie comme la hausse durable du niveau général des prix, l'inflation est l'un des plus grands fléaux de l'économie. Elle a été au cours du vingtième siècle une caractéristique très fréquente des économies de marché, même si ces derniers temps elle ne fait plus l'actualité. En effet, les questions d'inflation ne sont plus traitées dans des ouvrages d'économie, mais plutôt dans de courts articles.
[...] Dans le circuit postkeynésien, tel que présenté par A. Parguez ou F. Poulon, il est question des interactions entre trois agents : les Banques, les Entreprises et les Ménages. Schématiquement, les pôles et les flux dans le circuit se présentent comme suit : B SM F'' F' W M C F : financement des entreprises par le crédit bancaire. En fait, F représente le flux net de remboursement que nous interprétons comme F = F' F''. Nous avons donc deux flux coexistant F' la valeur des crédits accordés aux entreprises, puis F'' les flux de remboursement des entreprises. [...]
[...] En effet, comme nous l'expliquent Bailly et Gnos, prenant appui sur les travaux de Schmitt, pour rendre compte de la distinction entre les flux de revenus et les stocks de monnaie, il faut tenir compte de trois entités : la monnaie de compte, constituée de simples nombres et dont le nom ne renvoie à aucun objet existant. La monnaie de 1 BAILLY, J.-L., GNOS, C., Définition et intégration de la monnaie : l'apport de la thèse de l'endogénéité op. cit. p.255. GRAZIANI, A., Money as purchasing power and money as a stock of wealth in Keynesian thought in DELEPLACE, G. [...]
[...] Eléments d'analyse d'une synthèse postclassique L'Actualité économique, vol p.618. 1er cas : π* = π, c'est-à-dire que les anticipations des entrepreneurs se réalisent, ce qui peut donner des arguments de plus pour maintenir le système. 2e cas : π* π, c'est-à-dire que les anticipations ne sont pas réalisées ; les profits escomptés ne sont pas atteints. [...]
[...] Les théoriciens postkeynésiens du circuit n'échappent pas à cette règle. Malgré l'hétérogénéité dans les hypothèses que retiennent les "circuitistes", il convient de relever que ces auteurs sont d'accord sur beaucoup d'éléments. Ainsi, souligne Marc Lavoie, que certes, la théorie du circuit post-keynésien n'apparaît pas parfaitement homogène, on s'accorde en général à lui reconnaître quatre caractéristiques principales1. Ce sont ces éléments communs à ces auteurs que nous allons examinés successivement La hiérarchisation des agents Le circuit économique est très certainement une représentation abstraite, mais fidèle, de l'activité économique. [...]
[...] eds., Money in Motion : the Post-keynesian and Circulation Approaches, London, MacMillan p PARGUEZ, A. and SECCARECCIA, M., The credit theory of money : the monetary circuit approach in SMITHIN ed., What is Money London, Routledge, p.104 paiement qui est un flux sous la forme d'unités de compte dont les banques créditent les salariés et dont l'objet est constitué des biens produits (et non d'une chose qui n'existe pas). L'épargne enfin, qui est un stock matérialisé par les dépôts en banques. [...]
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