Cette théorie, qui est au cœur de la pensée classique et néo-classique, vise à expliquer la variation des prix dans une économie. Le facteur déterminant qu'elle met en avant est la quantité de monnaie en circulation. Son origine est souvent située en 1598, lorsque Jean Bodin fournit une explication de la hausse des prix en Europe par l'afflux de métaux précieux venus d'Amérique. L'idée sera reprise au 18eme siècle par Cantillon et Hume et au 19eme par Ricardo qui remettent en évidence l'influence de la monnaie sur les prix
[...] -Certains ont souligné que l'identité de Fisher pouvait être interprétée à l'envers, P entraînant M : dans une situation de concurrence imparfaite, les entreprises fixent elles-mêmes leurs prix et obtiennent les crédits qu'elles réclament, afin de financer les transactions qu'elles ont les unes avec les autres. Les banques créent de la monnaie en contrepartie de ces crédits. La création monétaire ne vient donc qu'après la hausse des prix décidée par les entreprises et suit l'activité économique au lieu de la précéder. Ceci tend à montrer que l'hypothèse d'une offre de monnaie exogène, fixée par des autorités gouvernementales ou bancaires, est indéfendable. [...]
[...] V et T étant constants, les variations des prix P et les variations de la masse monétaire M sont donc liées. La théorie pose comme hypothèse essentielle que c'est la variation de la masse monétaire M qui est le facteur unique de la variation des prix P : toute augmentation de la quantité de monnaie provoque une augmentation proportionnelle du niveau général de tous les prix. Celle de A.C Pigou et de l'école de Cambridge, qui aboutit à l'identité : M=k PY Avec : la quantité de monnaie présente dans l'économie, soit la somme des encaisses détenues par les agents. [...]
[...] Enfin aujourd'hui, la BCE remplit son rôle de contrôle de la stabilité des prix en s'inspirant de la théorie quantitative, se servant du taux d'intérêt pour contrôler la masse monétaire et déterminer le taux d'inflation. Bibliographie S. Diatkine, Théories et politiques monétaires (49-53) P.Combemale et JP Piriou, Sciences économiques et sociales (566-567) J. Généreux, Economie politique t3 (28-31) T. Montbrial et E. [...]
[...] Mais malgré ces critiques, la théorie est loin d'avoir disparu. Friedman évacue ces oppositions en en faisant une relation de long terme, valable en dernière instance Et force est de constater qu'empiriquement, la théorie s'est confirmée à de nombreuses reprises, notamment dans le cas des hyperinflations allemande dans les années 20 ou hongroise en 1945-1946 : au cours de ces crises, on a pu obsever des quotients remarquablement stables entre la hausse des prix et l'augmentation de la masse monétaire. [...]
[...] Le facteur déterminant qu'elle met en avant est la quantité de monnaie en circulation. Son origine est souvent située en 1598, lorsque Jean Bodin fournit une explication de la hausse des prix en Europe par l'afflux de métaux précieux venus d'Amérique. L'idée sera reprise au siècle par Cantillon et Hume et au par Ricardo qui remettent en évidence l'influence de la monnaie sur les prix. Formalisations Deux formalisations de la théorie ont été proposées : Celle de Irving Fisher, en 1911, aboutit à l'identité suivante, pour une période donnée : MV=PT Les lettres représentent : la quantité de monnaie en circulation définie en nombre d'unités monétaires. [...]
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