Le modèle de base de prospection d'emploi vise à décrire le comportement d'un chômeur consacrant toutes ses activités à la recherche d'un emploi, lorsque les conditions dans lesquelles s'effectue cette recherche ne varient pas d'une période à l'autre.
L'hypothèse principale est que le chômeur ne connaît pas exactement les salaires correspondant à chaque emploi. En poursuivant sa recherche, il peut donc espérer une amélioration de ses perspectives de gain.
[...] La deuxième phase de la recherche d'emploi correspond à une règle d'arrêt (stopping rule). Cette règle consiste à accepter le salaire w ssi il est supérieur à la valeur seuil x tel que : x = Vu avec µЄ[ 0.1 ] le facteur d'escompte et Vu l'espérance d'utilité d'un individu au chômage. L'acceptation d'un salaire égal à x procure au chercheur d'emploi le même niveau d'utilité que celui atteint en restant au chômage. Ce salaire x s'appelle le salaire de réservation. [...]
[...] Le salaire de réservation est le salaire qui maximise l'utilité du chômeur compte tenu des coûts et des gains de l'individu au chômage. Le taux de sortie et la durée moyenne du chômage On peut établir une relation entre le taux de sortie du chômage a et la durée moyenne de chômage Tu, à savoir Tu=1/a. Cette relation est intuitive ; elle signifie que si chaque semaine un chômeur possède une chance sur dix de devenir employé alors il restera en moyenne chômeur pendant 10 semaines. [...]
[...] Enfin, la durée des versements est limitée. En revanche, les prestations d'assistance ne dépendent pas des cotisations passées, ni de l'histoire professionnelle de l'individu. Elles sont versées pendant des périodes relativement longues à des personnes que l'on juge dans le besoin. C'est pourquoi elles dépendent de ressources personnelles ou familiales très précises (exemple : le RMI en France). Des travaux empiriques ont cherché à évaluer l'efficacité de ces prestations en établissant un ratio de remplacement qui est censé mesurer de manière significative le rapport entre les prestations reçues et le salaire de l'employé. [...]
[...] Si le chômeur se comporte de manière optimale dans sa recherche d'emploi, l'utilité escomptée après t périodes de chômage est la même que celle attendue après t+1 périodes puisque la structure de l'environnement (et donc l'information) ne change pas. Il apparaît ainsi que la différence entre l'espérance d'utilité d'un employé (i.e l'utilité qu'il retire à conserver son emploi) et celle d'un chômeur croît avec le salaire et décroît avec l'espérance d'utilité du chômeur. La stratégie optimale de recherche Pour simplifier on admet qu'un chômeur peut rencontrer un seul employeur par période. [...]
[...] Ce résultat est conforme à la théorie, il signifie que les chercheurs d'emploi diminuent leur salaire de réservation à l'approche de la date de fin des droits à l'indemnisation. En général, les effets d'une hausse des prestations de chômage ou d'un accroissement de la durée d'indemnisation sur la durée moyenne de chômage vont bien dans le sens prédit par la théorie, mais leur ampleur semble limitée. Autres éléments pouvant influencer la durée moyenne du chômage La probabilité d'acceptation d'une offre est proche de l'unité, cela revient à dire que la première offre d'emploi est pratiquement toujours acceptée. [...]
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