Théorie du déséquilibre

Résumé du document

Le déséquilibre peut être défini par un écart provisoire ou durable entre l'offre et la demande. Les situations d'équilibre général sont estimées « normales » par les classiques. Mais alors donc une situation durable de déséquilibre impliquerait que l'ajustement (prix ou quantités) serait contrarié ou bloqué, ou que les règles de concurrences ne seraient pas respectées. (On retrouve ici encore la bataille sur le marché pur et parfait). Les économies européennes se caractérisent par leur déséquilibre dans le cadre du marché du travail : il y a plus d'offre que de demande. Certains économistes de la fin des années 70 comme Edmond Malinvaud vont tenter d'étudier ce chômage et de redéfinir les notions d'offre et de demande en tenant compte de la rigidité des prix et des salaires. Il s'agit aussi de différencier les analyses Keynésiennes et classiques du chômage.

Extraits

[...] Conclusion La théorie du déséquilibre est donc un pont entre les analyses classiques et Keynésienne du chômage, qui permet de les analyser toutes deux en termes communs de rationnement Mais cette théorie impose aussi son point de vue en critiquant l'hypothèse de l'équilibre général en considérant les prix comme obligatoirement fixes à court terme du fait de leur viscosité. L'ajustement doit donc se faire par les quantités à court terme. Cependant nous noterons en conclusion que cette théorie n'est pas acceptée par les Keynésianistes et Néoclassiques purs. [...]

[...] Théorie du déséquilibre Introduction Le déséquilibre peut être défini par un écart provisoire ou durable entre l'offre et la demande. Les situations d'équilibre général sont estimées normales par les classiques. Mais alors donc une situation durable de déséquilibre impliquerait que l'ajustement (prix ou quantités) serait contrarié ou bloqué, ou que les règles de concurrence ne seraient pas respectées. (On retrouve ici encore la bataille sur le marché pur et parfait). Les économies européennes se caractérisent par leur déséquilibre dans le cadre du marché du travail : il y a plus d'offre que de demande. [...]

[...] Avec le tâtonnement Walrassien, on arrive à un équilibre qui est Pareto optimal. Certes les classiques ne peuvent ignorer des situations de déséquilibre ou de chômage permanents contraires à leur conception d'un chômage toujours provisoire et volontaire, cependant, mais ils l'imputent aux législations généralement d'Etat-providence, ou aux syndicats qui interdisent un salaire flexible, et imposent un salaire minimum. Les classiques pensent que le chômage vient du fait que les offreurs de travail (les chômeurs donc) se situent trop haut avec un plancher et empêchent de trouver donc le prix d'équilibre, qui serait plus bas que le salaire auquel ils veulent travailler. [...]

[...] La théorie des équilibres à prix fixes La théorie du déséquilibre rejette le postulat de la parfaite flexibilité du modèle d'équilibre général. Pour cette théorie, ce modèle d'équilibre général n'est qu'un cas particulier et il faut élaborer une théorie plus générale qui comprend les prix flexibles mais aussi les prix fixes. Pour ces théoriciens, les ajustements peuvent se faire soit par les quantités soit par les prix. Or à court terme, les prix sont visqueux donc rigides. À court terme donc l'ajustement doit se faire par les quantités, ce qui conduit à un équilibre, même si les quantités offertes et demandées ne sont pas égales (c'est ce qu'on appelle l'équilibre avec rationnement) : le principe est d'arriver à un équilibre avec rationnement c'est-à-dire en présence d'un déséquilibre. [...]

[...] Les théoriciens du déséquilibre tentent de rapprocher les analyses keynésiennes et classiques, notamment en fondant les théories Keynésiennes sur des bases microéconomiques. II L'interprétation du chômage de la théorie du déséquilibre La critique de la Théorie de l'Equilibre Général (TEG) La théorie du déséquilibre se fonde sur la critique de la TEG. Notamment sur l'attaque de l'hypothèse de l'information parfaite, de parfaite flexibilité des prix (alors qu'ils sont visqueux, c'est-à-dire lents à changer), et de la monnaie considérée seulement comme intermédiaire neutre d'échange. [...]