Fiche de synthèse sur cette notion.
La Fontaine n'a pas jugé utile de préciser, mais selon de toute vraisemblance, la cigale était une jeune cigale et la fourmi, une vieille fourmi.
Les données démographiques sont un élément déterminant, même si non exclusif, de l'arbitrage consommation-épargne. L'hypothèse du cycle de vie est l'un des cadres théoriques le plus souvent retenu avec l'hypothèse du revenu permanent pour analyser cet arbitrage. Initialement étudié au début des années 50 ? L'hypothèse du cycle de vie est particulièrement développée au début des années 60 par A.ANDO et F.MODIGLIANI ( The life cycle hypothesis of saving 1963 ) dans le but de faire une synthèse des fonctions de consommation friedmanienne et keynésienne.
[...] Le profil de consommation et d'épargne résulte de l'agrégation des trois générations à un moment donné ( jeunes –actifs -retraités). Dans ce modèle une épargne nationale positive se dégage si une ou les deux conditions suivantes sont remplies : croissance démographique et/ou économique. En effet, une économie stationnaire (croissance nulle des revenus et de la population) connaît un taux d'épargne global nul puisque l'épargne des jeunes ménages est compensée par la désépargne des retraités ( sous hypothèse d'individus sosies) Une croissance démographique (ou des facteurs agissant sur la structure démographique) hausse démographie è hausse du nombre d'actifs è hausse de l'épargne > désépargne car actifs >retraités hausse durée de vie è hausse de l'épargne car période de retraite plus longue évolution taille des ménages, taux d'activité féminin, âge du mariage Une croissance économique hausse du revenu par tête épargne des actifs > désépargne des retraités car la base des revenus des actifs est supérieure ex : ainsi serait expliqué le faible taux d'épargne aux USA entre 1960 et 1990 par une croissance relativement modeste même si les USA sont le pays le plus riche du monde Le modèle aboutit à des conclusions paradoxales le taux d'épargne serait indépendant du revenu par tête les divergences entre pays ne sont pas seulement dues à des propensions à épargner différentes, celles ci peuvent être identiques et déboucher sur des taux différents. [...]
[...] une portée relative La théorie du cycle de vie présente des difficultés quant à son évaluation empirique. au niveau des comparaisons internationales, la théorie du cycle de vie pourrait expliquer certaines divergences : ainsi, une étude réalisée en 1989 aux USA, au Royaume uni, en France, au japon et en RFA montre une certaine influence des facteurs démographiques. Elle combine six critères. Les variables sont cependant souvent corrélées les unes avec les autres, ce qui relativise la portée de ces données. [...]
[...] l'hypothèse du cycle de vie A. Dépasser la contradiction keynésienne et les insuffisances friedmaniennes Keynes définit la fonction de consommation sous la forme d'une loi psychologique fondamentale selon laquelle " en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que leur revenu. " La consommation et par extension l'épargne (résidu) sont donc déterminer par l'évolution du revenu (courant). La portée de la fonction de consommation keynésienne a particulièrement été remise en cause par les études sur série à long terme : ainsi S.KUZNETS réalisant une étude aux Etats-Unis de 1869 à 1939 obtient une fonction de consommation linéaire qui infirme l'hypothèse d'une propension moyenne à consommer décroissante avec le revenu sur le long terme ( celle ci ne se vérifierait que sur le court terme). [...]
[...] Les études réalisées remettent en cause certaines hypothèses de la théorie du cycle de vie. D'une part, une sensibilité excessive de la consommation par rapport au revenu marque une partie de la population et cela sur toute la période de leur vie : ce sont les " les ménages contraints Ces derniers représenteraient 30 à de la population aux USA au Royaume Uni et aurait même atteint 60% de la population en RFA entre 1962 et 1988. Par ailleurs, certaines analysent montrent que le lissage de la consommation se ferait sur une période plus courte que celle " de la vie D'autre part, le rôle de l'héritage est important : l'hypothèse du cycle de vie n'envisage la constitution d'un patrimoine que pour les vieux jours ; or le comportement d'épargne des retraités révèle d'autres motivations. [...]
[...] La théorie du cycle de vie Introduction La Fontaine n'a pas jugé utile de préciser, mais selon de toute vraisemblance, la cigale était une jeune cigale et la fourmi, une vieille fourmi. Les données démographiques sont un élément déterminant, même si non exclusif, de l'arbitrage consommation-épargne. L'hypothèse du cycle de vie est l'un des cadres théoriques le plus souvent retenu avec l'hypothèse du revenu permanent pour analyser cet arbitrage. Initialement étudié au début des années 50 ? L'hypothèse du cycle de vie est particulièrement développée au début des années 60 par A.ANDO et F.MODIGLIANI ( The life cycle hypothesis of saving 1963 ) dans le but de faire une synthèse des fonctions de consommation friedmanienne et keynésienne. [...]
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