Désigné fréquemment par l'acronyme « HOS », le modèle porte le nom des économistes suédois Eli Heckscher et Bertil Ohlin et de l'économiste américain Paul Samuelson. Il suggère l'hypothèse selon laquelle les échanges entre les pays émanent des leurs dotations en facteurs de production. D'une part, si l'analyse ricardienne des avantages comparatifs suppose qu'il existe un seul facteur de production, le travail, d'autre part, le modèle HOS reprend l'idée selon laquelle il existe plusieurs facteurs de production, dont le capital. Pourtant, de Smith à HOS nous distinguons un point commun : c'est l'échange de différences qui façonne l'échange international.
[...] Cependant, une meilleure organisation et une meilleure formation ne supposent-elles pas un niveau de capital plus élevé ? Toutefois, la réalité conteste le modèle encore une fois. S'il est vrai que d'une part dans un pays a main-d'œuvre fortement qualifiée, donc liée au capital, le salaire des travailleurs qualifiés augmente au détriment des non-qualifiés, d'autre part, l'inverse ne se produit point. En effet, dans les nouveaux pays industriels où il existe une forte main-d'œuvre non qualifiée, les revenus augmentent au profit des qualifiés, liés au capital. [...]
[...] Par ailleurs, le modèle suppose l'immobilité internationale des facteurs et l'existence de technologie identique dans ces pays. Par conséquent, si l'Allemagne est plus abondante en capital par rapport au Brésil, le rapport KA/LA est supérieur au rapport KB/KB. A la lumière de l'analyse néoclassique selon laquelle le prix est fonction de la rareté, l'inégalité des facteurs se traduit en termes monétaires. Ainsi, le prix du capital, soit le taux d'intérêt, en comparaison au prix du travail, soit le taux de salaire, est plus faible en Allemagne qu'au Brésil. [...]
[...] II] Le modèle HOS Le théorème reprend l'analyse ricardienne des avantages comparatifs tout en rajoutant une donnée. Si Ricardo n'explicite point (dans sa théorie) la raison pour laquelle les avantages diffèrent entre les pays, le modèle HOS introduit l'idée que ces différences dépendent des dotations en facteurs de production. Par conséquent, c'est la différence des dotations relatives en facteurs de production (travail et capital) qui détermine les avantages comparatifs et donc l'échange international (en absence d'obstacles naturels, coûts de transports et de communication, ou artificiels, protectionnisme L'échange international fondé sur des différences dans les dotations relatives des facteurs Prenons un exemple pour expliciter le modèle HOS. [...]
[...] Le théorème de Stolper-Samuelson est dès lors annoncé : une hausse du prix d'un produit a pour effet d'augmenter la rémunération réelle du facteur productif dont l'emploi est le plus intensif dans cette production Par conséquent, le prix du travail augmente relativement par rapport au prix du capital au Brésil, étant donné l'abondance relative du facteur travail au Brésil par rapport à l'Allemagne. L'intérêt sera donc la spécialisation dans la production du café qui est plus intensive en travail. Le théorème d'Heckscher-Ohlin-Samuelson suppose alors que le commerce international conduit à l'égalisation des prix des facteurs entre le Brésil et l'Allemagne. III] Les limites du modèle HOS Par les faits Le célèbre paradoxe de Leontief conteste le modèle HOS. En effet, Leontief constate en 1954 que les Etats-Unis exportent davantage de biens intensifs en travail alors qu'ils sont relativement plus dotés en capital. [...]
[...] Ainsi, chaque firme détient la moitié du marché de sa rivale. Par ailleurs, l'approche fondée sur la concurrence monopolistique soulève l'existence de la différenciation du produit et donc de la demande de variété. Par conséquent, en reprenant l'exemple précédent, le Brésil aurait également intérêt à se spécialiser dans la production de voiture, car un modèle différent à la Volkswagen pourrait séduire le marché allemand. Bibliographie Combe E., Précis d'économie, Paris, Puf Guerrien B., Dictionnaire d'analyse économique, Paris, La Découverte Krugman P., Economie internationale, Paris, de Boeck Samuelson, Economie, Paris, Economica Joseph Stiglitz, Principes d'économie moderne, Paris, de Boeck Paul Krugman, Economie Internationale, Paris, de Boeck Idem. [...]
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