En 1880, lors de la Deuxième Révolution industrielle, de nouvelles sources d'énergie telles que l'électricité, de nouveaux moyens de communication (téléphone) et de nouvelles avancées techniques (moteur à explosion par exemple) ont modifié les rapports entre les individus. Elles ont aussi permis la forte croissance des industries permettant ainsi l'apparition de grandes firmes qu'il faut alors structurer. F.W. Taylor (1856-1915), un ingénieur américain, s'est intéressé à la division du travail qui émergeait à ce moment-là et décide de l'aborder d'un point de vue scientifique.
[...] On obtient alors 2 phases dans l'organisation de la firme: une réflexion en amont concernant la mise en place d'un mode de production répondant aux principes d'organisation scientifique du travail et en aval des services opérationnels qui appliquent les directives du bureau des méthodes (il s'agit donc d'un rôle simplement d'exécutant, il n'a plus un besoin préalable de réflexion). En résumé, il s'agit d'un découpage selon conception, coordination et exécution. La parcellisation et la spécialisation: une organisation basée sur le découpage du mode de production en tâches simples et répétitives, assez rapides, ce qui permet à l'ouvrier de se spécialiser dans la réalisation d'un nombre minimum de tâches. [...]
[...] Cette tête est elle-même l'objet de deux ou trois opérations séparées : la frapper est une besogne particulière ; blanchir les épingles en est une autre ; c'est même métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d'y bouler les épingles ; enfin, l'important travail de faire une épingle est divisée en dix-huit opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes, quoique dans d'autres le même ouvrier en remplisse deux ou trois. Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) F.W. Taylor (1856-1915), un ingénieur américain, s'est intéressé à cette nouvelle organisation du travail qui émergeait à ce moment-là et décide de l'aborder d'un point de vue scientifique. En se basant sur l'observation de l'ouvrier dans l'entreprise. Sa démarche scientifique a pour but d'améliorer la productivité du facteur travail (machine et ouvrier, ici, c'est l'ouvrier qui occupe la place centrale). [...]
[...] Cette perception de l'ouvrier conduit aux limites que l'on peut trouver au taylorisme. Pierre Besnard en fait la critique dans son Encyclopédie anarchiste qui, malgré la véhémence de ses propos, dépeint les principaux reproches à l'encontre de cette organisation du travail: Le taylorisme est anti-scientifique à tous points de vue. Il confond la vitesse anormale avec la cadence normale, l'arrêt nécessaire avec la paresse systématique Il détourne l'ouvrier d'un travail qui est devenu, pour lui, en raison de ses conditions d'exécution, sans attrait ni intérêt quelconque. [...]
[...] Pierre Besnard, Encyclopédie anarchiste (2005) Après le taylorisme . Cette OST a influencé un grand nombre de personnes qui l'ont amélioré ou s'en sont largement inspiré dans leur propre organisation. L'exemple le plus fort concerne le fordisme, créé par Henry Ford (1863 1947), qui aux principes fondamentaux du taylorisme ajoute d'autres concepts tels la standardisation, le travail à la chaîne et le paiement aux pièces De même, le toyotisme est une OST s'en inspirant, plus développée en Asie. [...]
[...] De plus, les relations entre les ouvriers sont évitées et réduites au minimum. L'exécution et le contrôle d'une tâche sont réalisés par des personnes différentes. Les employés sont rémunérés en fonction de leur productivité afin de valoriser leur travail et de les inciter à travailler efficacement. L'ouvrier selon Taylor Dans la vision de Taylor et dans l'application même du taylorisme, l'ouvrier est considéré comme un simple outil dont il faut augmenter toujours plus le rendement. En effet, on lui enlève toute humanité en lui empêchant tout esprit d'initiative ou de réflexion. [...]
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