Le problème du passager clandestin dit « free-rider » en anglais, a été mis en évidence en 1965 par Mancur Olson, socio-économiste américain et principal théoricien du public choice, dans son ouvrage Logique de l'action collective. C'est un terme qui désigne le comportement d'un individu qui par stratégie ne participe pas à une action collective (grève, manifestation, etc.) pour ne pas en supporter les coûts (éventuelles sanctions, perte de salaire, etc.), tout en espérant bénéficier des éventuels avantages obtenus par ceux qui se sont engagés dans de telles actions (augmentation de salaires, etc.). En bref, le passager clandestin c'est celui qui jouit pleinement d'un bien, d'un service ou d'une ressource sans en payer le juste prix de son utilisation. Le juste prix étant défini économiquement dans une optique d'optimum paretien.
[...] Économiquement, le passager clandestin entraine donc en quelque sorte la sous-production voire la surconsommation d'un bien ou encore la surexploitation d'une ressource naturelle ou d'une action. En définitive, le modèle développé par Olson visait principalement à récuser l'hypothèse d'une propension naturelle des citoyens à s'engager politiquement sur une cause ou un problème donné. L'une des idées fortes de la théorie de l'action collective concerne donc le coût et le bénéfice de l'action. Les individus procèdent tout simplement à un calcul rationnel. [...]
[...] Malgré tout, Mancur Olson a montré que le comportement rationnel peut, dans certaines conditions, être remis en cause, car les individus peuvent agir à partir d'incitations sélectives sous formes par exemple de récompenses symboliques, de pressions de leur entourage, de besoin de reconnaissance identitaire. Bibliographie Olson, Mancur The Logic of Collective Action , Cambridge, MA: Harvard University Press Samuelson, Paul Pure Theory of Public Expenditure', Review of Economics and Statistics Lambert F. et Lefranc S fiches pour comprendre la science politique, Bréal 2003 C.-D. [...]
[...] En bref, le passager clandestin c'est celui qui jouit pleinement d'un bien, d'un service ou d'une ressource sans en payer le juste prix de son utilisation. Le juste prix étant défini économiquement dans une optique d'optimum paretien. Et c'est bien là qu'apparait tout l'enjeu du problème : que ce soit dans le cadre d'une action ou d'un bien, à partir du moment où ces derniers sont collectifs ou publics, ils présentent la particularité d'être indivisible et non exclusif (Smith, Samuelson); indivisible car non rivalité de consommation (ce que l'un consomme ne diminue pas la quantité disponible pour l'autre) et non-exclusivité, car ils sont à la disposition de tous et ne répondent à aucune logique de rentabilité. [...]
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