déflation, dépression, désinflation, Gilles Raveaud, anticipations négatives, coût réel de la dette, baisse des prix
Selon la théorie libérale, la déflation qui découle de la plupart des crises économiques (sauf crises inflationnistes) doit permettre à terme la reprise économique. En effet, si les prix baissent, le pouvoir d'achat des consommateurs augmente, ce qui stimule la demande adressée aux entreprises et en définitive la production et l'emploi. Toutefois, ce scénario ne se produit pas toujours. La déflation peut-être particulièrement dangereuse pour une économie car elle déclenche des mécanismes qui peuvent alimenter une récession et bloquer les sorties de crise.
[...] [L'un des mécanismes à l'œuvre dans une spirale déflationniste est le suivant] : anticipant une baisse continue des prix, les ménages sont incités à reporter leurs achats de biens durables, contribuant ainsi à réduire la demande agrégée adressée aux entreprises. En retour, anticipant une réduction de leurs débouchés et une baisse de leurs profits, les entreprises sont tentées de diminuer leur production et de réduire leur demande de travail, contribuant ainsi à l'augmentation du chômage, à la baisse des salaires et à celle du revenu disponible des ménages. Déflation ou désinflation ? Focus Banque de France B. Document 2. La déflation augmente le coût réel de la dette. [...]
[...] En définitive la demande diminue, ce qui alimente la baisse des prix. IV. Il existe un mécanisme par lequel une baisse de la demande peut s'auto- entretenir également : La baisse de la demande génère des anticipations négatives de la part des entreprises. En effet, les entreprises anticipent une baisse de leurs débouchés et de leurs profits, ce qui les conduit à diminuer leur investissement, les salaires et à licencier, ce qui accentue donc la baisse de la demande. Si le phénomène s'emballe, on parle alors de spirale de la dépression Elle s'accompagne d'un chômage de masse, c'est-à-dire d'une situation où le taux de chômage augmente fortement, ce qui engendre des problèmes sociaux. [...]
[...] Le problème de la déflation, c'est [aussi] le poids supplémentaire qu'elle fait peser sur les agents endettés. Lorsque les prix baissent, le poids des dettes s'alourdit. Supposons que les prix et les salaires baissent de Votre revenu passe de à Mais vous devez toujours rembourser 500 par mois. Votre revenu disponible pour la consommation est divisé par deux, passant de à 500 [ Cette situation est d'autant plus problématique que les entreprises sont généralement endettées. Dans une économie fonctionnant normalement, les ménages épargnent, et les entreprises s'endettent (l'État pouvant soit épargner soit s'endetter). [...]
[...] À savoir : inflation, déflation, désinflation : L'inflation désigne l'augmentation générale et durable des prix. Pour évaluer le taux d'inflation, on utilise l'indice des paix à la consommation (IPC). Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C'est une mesure synthétique de l'évolution de prix des produits, à qualité constante. La déflation est la diminution générale et durable des prix. La désinflation est la baisse de l'inflation (baisse du taux d'accroissement du niveau moyen des prix). [...]
[...] Source : Gilles Raveaud, Pourquoi la déflation est pire que l'inflation ? Alternatives économique.fr Une crise économique peut se traduire par une diminution des prix si elle se caractérise par un effondrement de la demande et donc une contraction de l'activité. Cette baisse de la demande oblige les producteurs à baisser leurs prix. Une fois la baisse des prix engagée, l'économie court le risque du déclenchement d'une spirale déflationniste. La déflation amène les ménages à retarder leurs achats pour bénéficier de prix plus bas. [...]
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