Dans une première partie nous étudierons successivement les analyses traditionnelles et nouvelles, micro et macro. Dans une deuxième partie, nous expliciterons le renouvellement des analyses des grandes questions économiques, à savoir la croissance, les cycles, le rôle de l'Etat, la monnaie, le chômage et la répartition des richesses...
[...] De plus les investissements étatiques génèrent un effet d'éviction des investissements privés par ceux du public (jugés moins efficients). La NEC privilégie au contraire des règles économiques, afin d'écarter toute possibilité d'intervention de l'Etat et de rendre plus lisible les orientations économiques. L'Etat doit-il produire ? Alors que les néolibéraux refusent toute activité productive de la part de l'Etat, perçu comme étant toujours moins efficace que le marché, la NEC estime que l'Etat doit produire les facteurs de croissance à long terme, comme construire des infrastructures, investir en recherche-développement ou produire des services de formation. [...]
[...] De même HAYEK estime qu'une politique de relance du crédit allonge le détour de production et crée donc un déséquilibre : l'augmentation de l'investissement favorise la production de biens de production au détriment des biens de consommation. Dans cette mesure, ces deux auteurs préconisent de neutraliser la monnaie. La NEC reprend le point de vue néoclassique d'une monnaie neutre ; elle est totalement neutre du fait des anticipations rationnelles qui annihilent toute action de la monnaie (sauf un effet de surprise défendu par LUCAS). La monnaie est exogène, c'est-à-dire que c'est un élément extérieur au système économique. En revanche la NEK perçoit la monnaie comme non neutre du fait des rigidités des prix. [...]
[...] 114-La nouvelle micro Elle est surtout développée par la NEK qui s'en prend aux hypothèses peu réalistes comme l'information parfaite, les coûts de transactions nuls et les décisions non stratégiques. La théorie des jeux (VON NEUMANN, MORGENSTERN, 1944) stipule que la maximisation de leur satisfaction par des agents rationnels passe par des comportements stratégiques, mais ne mène pas toujours à un optimum collectif. La solution optimale nécessite une coopération, contradictoire avec l'idée de concurrence, mais le résultat effectif de comportements stratégiques n'est pas PARETO optimal. [...]
[...] 21-La croissance Les théories traditionnelles, néoclassiques et keynésiennes, ne trouvent que des déterminants exogènes à la croissance. HARROD (1947) prolonge au long terme les analyses de KEYNES ; dans ce modèle l'équilibre n'est pas assuré car l'investissement (qui dépend des débouchés) et l'épargne (qui dépend des revenus) ne dépendent pas de facteurs communs. Et même si épargne=investissement, ce n'est pas nécessairement un équilibre de plein-emploi car la croissance de plein- emploi dépend de la croissance de la population active et de celle du progrès technique, deux données exogènes. [...]
[...] Il y a donc un équilibre constant entre une offre globale et une demande globale, résultat de l'agrégation des comportements individuels. Ainsi le chômage est volontaire (car il existe du travail à plus bas salaire). Mais surtout la NEC ajoute que les agents réalisent des anticipations rationnelles (concept introduit par MUTH en 1961) c'est-à- dire qu'ils utilisent au mieux l'information disponible ; la NEC gomme l'illusion monétaire de KEYNES (résultat de la différence entre salaire nominal et réel) et l'illusion monétaire à court terme de FRIEDMAN. [...]
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