C'est Karl Marx qui emploie le terme "classique" pour la première fois pour distinguer les auteurs reconnus de l'Ecole classique comme Adam Smith et David Ricardo de ceux qui tiennent à l'économie dite “vulgaire”, comme Jean-Baptiste Say ou Frédéric Bastiat. Cependant, il est quand même possible de discerner leurs intérêts essentiels. Ce sont les mécanismes économiques qui les occupent, l'économie pure, sans qu'elle soit attachée à la politique ou à la religion (comme pour les mercantilistes).
Ainsi, on peut diviser leurs intérêts en deux groupes pour les examiner d'une manière plus précise et pour les analyser : la valeur, le travail, la production – les mots-clés de leurs ouvrages, et d'autre part, le marché, le commerce extérieur et la libéralisation – les phénomènes auxquels ils attachaient également beaucoup d'importance.
[...] Les principaux courants de l'Ecole classique Avant tout, il faudrait commencer par définir ce qu'on considère comme classique en économie. En fait, cette question reste assez vague parce que les économistes contestent toujours l'appartenance de certains théoriciens à cette Ecole, chacun privilégiant celui dont les thèses lui semblent plus attenants à ses réflexions. C'est Karl Marx qui emploie ce terme pour la première fois pour distinguer les auteurs reconnus de l'Ecole Classeique comme Adam Smith et David Ricardo de ceux qui tiennent à l'économie dite “vulgaire”, comme Jean- Baptiste Say ou Frédéric Bastiat. [...]
[...] David Ricardo reprend ces idées pour créer sa propre théorie de la valeur : selon lui, ce sont des quantités de travail comportées dans chaque marchandise qui mesurent la valeur d'un produit. Ce qui compte, pour Ricardo, ce sont des conditions de production des biens. L'Ecole française, représentée par Jean-Baptiste Say en particulier, a une vision différente de la valeur : d'après la théorie de Say, ce sont les besoins et les désirs des hommes qui la définissent. Les concepts qui s'opposent, certes, mais qui s'organisent autour de la production, une des questions à discuter mise au point par la révolution industrielle. [...]
[...] Généralement libéraux, les économistes classiques reconnaissent le rôle de la monnaie comme d'un instrument d'échange. Pour Jean-Baptiste Say, c'est un voile nécessaire à l'échange ; d'autres font accent sur la quantité de monnaie dont les variations provoquent des effets différenciés sur les prix et, comme conséquence, sur les comportements des agents économiques. Un rôle essentiel sur la voie du progrès est attribué à l'épargne qui permet d'accroitre les investissements, et comme résultat, de créer des revenus plus élevés. Les Classiques se trouvent souvent en opposition. [...]
[...] Ce qui les rapproche également, c'est leur méthode de développer les théories, de les comparer avec les faits économiques réels qui sont apparus suite à la révolution industrielle et de déduire des lois économiques communes ayant pour objectif d'accroitre le bien-être de leurs concitoyens ou bien d'éviter des crises possibles. Enfin, la société est censée évoluer, il est impossible qu'elle reste figée : elle peut connaitre des tensions ou, au contraire, faire des progrès. Les Classiques ont élaboré plusieurs concepts qui sont toujours actuels et qui semblent aujourd'hui tout à fait naturels et nécessaires pour le fonctionnement de l'économie, comme la division du travail ou la spécialisation internationale des pays. Ces idées sont reconnues partout dans le monde et sont à la base de la science économique. [...]
[...] La formation des richesses était donc un des sujets centraux des Classiques. Ils s'interrogent sur les procédés d'enrichissement et aboutissent à une conclusion qu'il y a toujours gain à l'échange et que chaque pays a intérêt à commencer sur le plan international. II Le commerce extérieur et l'étude des mécanismes de marché au sein de la révolution industrielle. La plupart des Classiques se prononcent pour le commerce international. David Ricardo développe sa théorie des avantages comparatifs en proposant que chaque pays se spécialise dans tel ou tel domaine prenant ses capacités productives comme repère de l'échange. [...]
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