Dans le cadre de cette analyse, l'État, les hommes politiques, les fonctionnaires, et les électeurs, sont les différents éléments d'un véritable marché politique, qui n'aboutit non pas à un optimum collectif, mais, au travers de la défense des intérêts particuliers, à une allocation des ressources non optimale
[...] - le rôle des groupes de pression (les lobbies) : On définit les groupes de pression comme des associations porteuses de certaines attitudes communes, de certains intérêts spécifiques, certains buts sociaux, et qui développent une action en vue d'atteindre ces buts, en exerçant une pression sur la puissance publique. On en distingue deux types : - les lobbies immergés dans l'appareil de l'État. Ils peuvent téléguider certaines décisions qui les concernent parce qu'ils disposent de bataillons d'experts pour concocter de bons argumentaires. Exemple : les systèmes du transfert d'hommes et du pantouflage en France. - les lobbies externes. Ils sont extérieurs au pouvoir mais d'une grande cohérence. [...]
[...] - la défense des privilèges : Pour les théoriciens des choix publics, les bureaucrates au pouvoir sont les défenseurs de la pyramide des privilèges que constitue l'État. Le problème du statut des fonctionnaires en France, qu'aucun gouvernement n'a encore réussi à aborder sérieusement, en est une illustration. On peut aussi évoquer le cas, à la limite avec le lobbying, des salariés du secteur public (SNCF, agents d'EDF, Poste, etc . qui bénéficient de privilèges accordés anciennement par l'État, et dont la remise en cause est un véritable tabou pour les hommes politiques. [...]
[...] Les principaux apports de la théorie des choix publics Introduction L'école néolibérale des choix publics (Public Choice) applique des méthodes économiques à l'étude des décisions politiques. Elle recherche en particulier à intégrer la dimension politique dans la définition d'une fonction de bien-être collectif. Ses principaux théoriciens (Antony Downs, Duncan Black, James Buchanan, Gordon Tullock) ont voulu réfuter la fiction qui présentait l'État comme un agent unique appliquant une rationalité supérieure à celle du marché. L'État apparaît en fait comme étant traversé par des contradictions et comme un enjeu pour les intérêts des divers groupes de pression. [...]
[...] A l'approche des élections le gouvernement accepte ainsi de payer les voix des électeurs en développant des programmes d'investissement et de fourniture de biens collectifs qui sont conformes à son idéologie. Ces dépenses créent des emplois mais suscitent des tensions inflationnistes. Une fois les élections réalisées, une politique de rigueur est mise en oeuvre pour combattre l'inflation et reconstituer une marge de manœuvre financière avant les prochaines élections, mais le chômage augmente. On note ainsi une interdépendance entre politique et économie. [...]
[...] Les biens produits par l'État ne sont pas nécessairement ceux que les citoyens demanderaient en priorité s'ils avaient la possibilité de choisir. En imposant ses préférences ou en cédant aux revendications des minorités organisées, l'État réduit la satisfaction des autres agents économiques. - les effets du vote majoritaire : Les transactions dans le marché politique sont très différentes de celles d'un marché classique : un accord ne peut en effet être satisfaisant pour l'ensemble des parties que si l'on utilise la règle de l'unanimité, ce qui est bien sûr hautement improbable dans un système démocratique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture