La nouvelle économie classique

Résumé du document

Si l'école de la nouvelle économie classique est née, dans le courant des années 1970, d'une évolution de la macroéconomie monétariste dont elle conserve certains éléments (comme l'explication monétariste de l'inflation), elle doit cependant être considérée comme une école de pensée différente du monétarisme orthodoxe. La nouvelle approche classique qui est souvent identifiée aux travaux de Robert Lucas, Thomas Sergent et Neil Wallace constitue en fait une référence explicite à la théorie macroéconomique classique qui a fait l'objet de la critique de Keynes

Extraits

[...] L'économie retourne ainsi à une situation d'équilibre. - L'explication cyclique de l'économie : les nouveaux classiques analysent les fluctuations économiques à l'aide du concept de cycle. Selon cette perspective, ces fluctuations cycliques sont provoquées par des chocs imprévus et exogènes qui sont ensuite amplifiés par une perception erronée de la variation des prix par les agents; ce qui les amène à prendre de mauvaises décisions de production et ceci même si ces décisions sont fondées sur des anticipations rationnellement formées. [...]

[...] - La deuxième hypothèse fondamentale de la nouvelle économie classique réside dans la théorie de l'offre globale. La première approche de l'offre globale se concentre sur l'offre de travail (travaux de Lucas et Rapping en 1969) : les travailleurs doivent en permanence décider de la façon dont ils répartissent leur temps entre le travail et le loisir. Ce comportement, appelé substitution intertemporelle peut être expliqué en termes de choix volontaires des travailleurs qui modifient leur offre de travail selon leur perception des variations temporaires du salaire réel. [...]

[...] Vane et P. Wynarczyk, la pensée économique moderne - B. Gurrien, la théorie néoclassique - H. Lamotte et J-P. Vincent, la nouvelle macroéconomie classique, 1993. [...]

[...] Le terme de " nouvelle " économie classique indique qu'il ne s'agit pas pour autant d'un pur et simple retour en arrière. Ainsi des éléments du keynésianisme ont été conservés. Mais la nouvelle économie s'évade désormais de la macroéconomie tant keynésienne que friedmanienne pour reconstruire l'analyse économique sur la base du postulat de rationalité des agents étendu aux anticipations et à l'acquisition de l'information. Cette théorie les amène dans un deuxième temps à constater l'inefficacité des politiques monétaires et budgétaires. [...]

[...] - L'analyse du chômage: le chômage est considéré par la nouvelle économie classique comme une situation d'équilibre ce qui peut paraître pour le moins étonnant. Les nouveaux classiques soutiennent malgré tout que ceux qui souhaitent travailler peuvent trouver un emploi au taux de salaire d'équilibre du marché. Autrement dit l'approche en terme d'équilibre des nouveaux classiques considère le chômage comme un phénomène entièrement volontaire. Il traduit en effet les décisions optimales des travailleurs qui substituent travail et loisir en réponse aux variations des salaires réels anticipés. [...]