La théorie keynésienne défend l'intervention de l'Etat pour relancer l'économie par la demande, dans une situation initiale de sous-emploi. Cette logique repose sur le multiplicateur d'investissement qui établit un lien entre la demande globale et l'emploi, entre l'investissement et le revenu.
Cette fiche technique propose une analyse générale de la logique du multiplicateur d'investissement, ainsi qu'une explication de sa version statique et de sa version dynamique.
[...] Suivons la logique en sens inverse : un investissement supplémentaire entraîne une hausse de la demande globale égale à ΔI+ΔC, d'où une augmentation de l'offre globale (ΔY) pour répondre à cette demande ; cette hausse de l'offre se traduit par une hausse du revenu et de la production, ce qui conduit les entreprises embaucher. L'investissement supplémentaire provoque ainsi, par le biais du multiplicateur, une baisse du chômage. La formule du multiplicateur se calcule à partir de l'égalité que nous venons d'établir : ΔY = ΔDG = ΔC + ΔI. [...]
[...] E0 est sur la droite de consommation et sur la première bissectrice, droite qui marque l'égalité entre le la demande globale et le revenu global. L'investissement augmentant de ΔI, la demande globale augmente d'autant. Le niveau de la demande après l'investissement se traduit graphiquement par la droite d'équation y = C(Y)+ΔI qui vient couper la première bissectrice en E1, dont l'abscisse indique le nouveau revenu global d'équilibre (Y1). III. Analyse dynamique. Nous avons mis en évidence le multiplicateur keynésien d'investissement. Mais quel est son fonctionnement ? Il y a une dépense supplémentaire d'investissement ΔI. Or l'investissement est une composante de la demande globale. [...]
[...] La notion du multiplicateur d'investissement a été développée en premier par R. F. Kahn dans un article du Economic Journal de juin 1931 intitulé La relation entre l'Investissement Intérieur et le Chômage Comme l'indique le titre de cet article, le multiplicateur est un rapport établi entre le revenu et l'investissement, rapport selon lequel la variation du volume de l'emploi est une fonction de la variation nette du volume de l'investissement. Le multiplicateur rend possible une augmentation de l'emploi par une augmentation du revenu global d'équilibre induite par celle de l'une ou de plusieurs des composantes de la demande globale. [...]
[...] Ces 100 d'investissement procurent un supplément de revenu de 100. Si nous considérons que la propension marginale à consommer est de le revenu se divise entre 80 de consommation et 20 d'épargne. La dépense de 80 engendre une deuxième vague de revenus qui vont également être en partie consommés et en partie épargnés en fonction de la propension marginale à consommer. Le phénomène se reproduit pour les 64 restant, et ainsi de suite Le revenu total au terme du processus est égal à : Le phénomène opposé peut également se produire : si l'investissement diminue de 100 alors que la propension marginale à consommer est de la variation sera toujours de 500, mais à la baisse. [...]
[...] La propension marginale à consommer joue donc un rôle essentiel, puisque c'est de celle-ci que dépend le fonctionnement du multiplicateur. La théorie keynésienne, à l'inverse de la théorie néoclassique, considère que l'épargne et la consommation sont des fonctions du revenu. Plus la propension marginale est grande, plus le point de concours sera loin. Si la propension marginale à épargner augmente, la propension marginale à consommer diminue, et l'effet de multiplication est réduit. Pour mieux comprendre le phénomène du multiplicateur, prenons l'exemple d'un supplément d'investissement ΔI de 100 (cf. tableau). [...]
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