Le revenu par tête en France a connu une évolution à la hausse constante depuis 1950 passant de 5 220 $ à près de 20 000$ en 1999 pour atteindre aujourd'hui près de 29 000$. La plupart des pays industrialisés ont connu des évolutions similaires depuis cinquante ans, qui traduisent une augmentation des niveaux de vie permis par la croissance. Cependant, depuis 1975, si tous les pays industrialisés ont connu une baisse de leur croissance, certains pays arrivent à se démarquer, notamment les États-Unis dont le potentiel de croissance est devenu supérieur d'un point au potentiel de croissance de la zone euro dans les années 1990.
La croissance peut se définir comme l'augmentation sur une longue période du volume global de la production (biens et services). Le modèle explicatif de cette croissance a été établi par Robert Solow, en 1956 dans son article « A Contribution To The Theory of Growth » et pour lequel il reçut en 1987 le Prix Nobel d'Economie.
Il constitue aujourd'hui une des bases de compréhension de la croissance, et trouve son application encore aujourd'hui pour déterminer et comprendre les processus de croissance dans les pays développés et dans les pays en développement. Des limites fortes en sont cependant ressorties notamment l'absence d'explication du rôle du progrès technique, qui ressort comme l'un des facteurs clés de compréhension des phénomènes de croissance aujourd'hui.
[...] Elle implique donc qu'il existe un niveau d'épargne qui maximise la croissance moyenne, permettant une croissance d'équilibre. En l'absence de progrès technique, l'augmentation du capital a pour effet : la hausse de la production des travailleurs, la hausse des salaires (car il y a plus de profit net pour l'entreprise), mais toujours un rendement décroissant du capital (les investissements les plus profitables sont réalisés en premier). Sans progrès technique, l'économie se dirige vers un sentier équilibré de la croissance (où toutes les variables économiques grandissent à vitesse constante), ainsi on se dirige vers un équilibre de long terme. [...]
[...] Cela prouve que des mécanismes autres que ceux présentés dans le modèle de Solow interviennent dans le processus de croissance. B. Les théories de la croissance endogène intègrent le progrès technique dans le modèle de Solow et renouvelle l'approche néoclassique sur le rôle de l'Etat Les théories récentes de la croissante prennent toutes en comptes des variables endogènes, ou internes au modèle. Elles ont été développées en réponse au modèle proposé par Solow, notamment par les économistes Romer, Lucas et Barro. [...]
[...] Le modèle de solow permet d'expliquer les déterminants de la croissance à long terme A. Les premières analyses sur la croissance, et notamment l'analyse classique qui établit que la croissance de long terme n'est pas durable, ne rendent pas compte des faits stylisés de la croissance Le modèle de croissance de Solow s'affiche en rupture par rapport aux premières analyses de la croissance, et en continuité par rapport à l'analyse classique de Ricardo et de Smith. Les mercantilistes (XVIe et XVIIe siècle) privilégient une intervention forte de l'Etat pour encourager la croissance. [...]
[...] Or dans le modèle néoclassique, la consommation est proportionnelle au revenu. Les ménages choisissent soit d'affecter une part de leur consommation à l'épargne ou soit de l'affecter à la consommation. Autrement dit, le revenu se décompose donc entre la part du revenu affecté à la consommation et celle qui est affectée à l'investissement. Enfin, le taux d'intérêt est parfaitement flexible et ajuste instantanément l'investissement à l'épargne. Sur le marché du travail, le salaire s'ajuste en permanence de sorte que l'offre de travail exogène (croissance naturelle de la population) et la demande de travail se correspondent parfaitement ii) En l'absence de progrès technologique, la croissance économique arrive à un Etat stationnaire . [...]
[...] Cela traduit le principe des rendements décroissants. Ainsi les terres les moins fertiles, donc les moins rentables, vont voir le prix de leur produit augmenter. Lorsqu'il s'agit du blé par exemple, les salaires voient leur pouvoir d'achat diminuer sur ce produit, et les profits liés à la vente du blé vont diminuer. Cette situation conduit à un état stationnaire, situation dans laquelle le niveau de production n'augmente plus : par conséquent, il n'y a donc plus de croissance. Il rejoint en cela l'analyse malthusienne, selon laquelle à plus ou moins long terme, la production entraîne une saturation de la terre[2]. [...]
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