Le modèle AK est un modèle économique mis en place entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. Plusieurs économistes se sont attelés à ce modèle, à commencer par Romer, suivi par la suite par Rebelo, Mankiw et Weil.
Ces économistes, bien qu'attachés au modèle de croissance élaboré par Solow, et reconnaissant sa validité, ont cependant voulu dépasser deux limites perçues dans cette théorie. La première est que, dans le modèle de Solow de base, lorsqu'il n'y a pas de progrès technique ou que celui-ci n'est pas continu, la croissance n'est pas entretenue et l'économie arrive au bout d'une certaine période à un état stationnaire, caractérisé par une croissance nulle. La seconde est que, même dans les versions plus élaborées du modèle de Solow, le taux de croissance est déterminé de manière exogène. Ainsi, si les modèles de Solow envisagent que le progrès technique soit source d'une croissance continue, celui-ci n'est pas inclus dans le modèle, c'est une donnée. La croissance, dépendant essentiellement du progrès technique sur le long terme (une fois les opportunités de rattrapage ou d'utilisation optimale des facteurs de production épuisées), est alors elle aussi exogène au modèle.
[...] Le modèle AK Une adaptation du modèle de Solow Le modèle AK est un modèle économique mis en place entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. Plusieurs économistes se sont attelés à ce modèle, à commencer par Romer, suivi par la suite par Rebelo, Mankiw et Weil. Ces économistes, bien qu'attachés au modèle de croissance élaboré par Solow, et reconnaissant sa validité, ont cependant voulu dépasser deux limites perçues dans cette théorie. La première est que, dans le modèle de Solow de base, lorsqu'il n'y a pas de progrès technique ou que celui-ci n'est pas continu, la croissance n'est pas entretenue et l'économie arrive au bout d'une certaine période à un état stationnaire, caractérisé par une croissance nulle. [...]
[...] Ainsi, dans ce modèle, si a est inférieur à alors des rendements décroissants s'opèrent sur les deux facteurs de production (capital et travail), et c'est sur cette base que Solow concluait à l'existence d'une frontière de production pour l'économie qui devait alors arriver à un état stationnaire. La démarche des économistes de la croissance endogène est cependant différente. Ils se placent en effet dans le cas particulier où a = 1. Dans cette configuration, l'équation devient : Y = AK C'est de cette équation que le modèle tire son nom. [...]
[...] La production est donc proportionnelle au stock de capital. Par ailleurs, la fonction classique d'accumulation du capital est la suivante : K = sY δK Où sY représente l'épargne et investissement et δK la dépréciation du capital. Le stock de capital s'accroît donc avec l'épargne mais diminue avec sa dépréciation. Dans le modèle AK, l'évolution de la production totale de l'économie dépend essentiellement du stock de capital et c'est donc le rapport entre l'épargne et la dépréciation qui va être déterminant. [...]
[...] Enseignements Ce modèle est donc le premier à montrer qu'une croissance endogène de l'économie est possible. En effet, si l'économie parvient à assurer des rendements constants = alors la production totale du capital dépend essentiellement du facteur capital et l'accumulation de capital permet la croissance endogène de l'économie. Deux difficultés vont donc se poser pour assurer cette endogénéisation : la lutte contre les rendements décroissants et le maintien d'une situation d'accumulation de capital. Ainsi, dans cette configuration, la possibilité d'une action publique est reconnue. [...]
[...] Le modèle AK est ainsi le premier modèle de la croissance endogène. Il est intéressant de noter que, dans ce modèle, une focalisation est faite sur un unique facteur : le capital. Ce premier modèle ne prend pas en compte les autres facteurs alors que l'élément A (productivité totale des facteurs) de l'équation Y=AK montre déjà qu'une croissance continue est possible grâce à une amélioration constante de la productivité par le progrès technique. Romer lui-même, avec d'autres économistes tels que Lucas et Barro, a développé cet aspect dans le reste de leurs travaux sur l'endogénéisation de la croissance. [...]
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