Comme l'Italie, la France ne possède pas de mines, de plus les rois de France se sont engagés dans des guerres coûteuses et ont un grand besoin de pièces d'or et d'argent. La hausse des prix qui commence au début du 16ème siècle concerne aussi bien les rois que leurs simples sujets, elle perturbe les projets politiques et militaires.
Les esprits les plus aiguisés se sont alors penchés sur la diminution de la valeur de la monnaie. En 1566, un conseillé de Roi, M. Malestroit publie un livre intitulé Paradoxe touchant le fait des monnaies et l'enchérissement de toutes choses, il étudie la hausse des prix, prix qui ont été multipliés par 4 ou 5 en quelques dizaines d'années.
Il soutient qu'il n'y a pas eu de véritable augmentation des prix, en ce sens que la hausse est purement nominale et résulte de la diminution du poids de métal précieux contenu dans chaque pièce. C'est à dire qu'il fallait donner plus de pièces pour une même quantité de marchandises mais que cela revenait un peu près au même poids d'or ou d'argent, en d'autres termes, ce sont les politiques d'altération de la monnaie qui sont responsables de la hausse nominale des prix (...)
[...] Si Boisguilbert était loin des mercantilistes, Vauban un peu moins loin du mercantilisme, avec Cantillon il y a une coupure, il annonce très clairement à la fois els physiocrates français et les classiques anglais. Du point de vue de la méthode, Cantillon par de l'analyse des faits qu'il connaissait bien grâce à son expérience commerciale et financière, d'ailleurs l'essai de Cantillon représente un des premiers exemples d'une application systématique de la méthode inductive à l'économie. Il définit la richesse ainsi : "la richesse elle même n'est autre chose que la nourriture, les commodités et les agréments de la vie", il a une théorie assez précise de la production, proche de celle de Petty " la terre est la source de la matière d'ou l'on tire la richesse, le travail et la forme qui l'a produit". [...]
[...] La monnaie n'est pas l'essentiel de la richesse mais elle est très utile. Il fait de la monnaie pour que le travail et la terre puisse collaborer, d'ailleurs Petty développe une théorie de la production avec deux grands facteurs de production agrégés, le travail et la terre. Selon sa formule, le travail est le père et la terre est la mère de la richesse. Il calcul le revenu national qui chez lui est un stock de 15 millions de livres. [...]
[...] De plus, conformément au grand principe mercantiliste, l'Etat doit chercher les moyens d'augmenter la population qui est une richesse. Les richesses monétaires sont également un élément important de la richesse nationale, un abondant stock d'or et d'argent est nécessaire aussi bien au secteur privée qu'au secteur public Les post mercantilistes français. A la fin du 17ème siècle est au début du 18ème, on trouve en France une série d'auteur qu'il est difficile de rattacher aux mercantilistes en amont ou aux physiocrates en avale, ils sont souvent dans une situation intermédiaire entre le volontarisme des mercantilistes et le naturalisme qui sera la base de la physiocratie. [...]
[...] C'est à dire qu'il fallait donner plus de pièces pour une même quantité de marchandises mais que cela revenait un peu près au même poids d'or ou d'argent, en d'autres termes, ce sont les politiques d'altération de la monnaie qui sont responsables de la hausse nominale des prix. Un grand juriste et politiste français, Jean Bodin (1530-1596) a répondu en 1568 par un ouvrage intitulé "Réponse au paradoxe de M. de Malestroit touchant le fait des monnaies et l'enchérissement de toute chose". Malestroit est connu pour cela, il était un spécialiste de la monnaie, Bodin plutôt un spécialiste de sciences politiques, il sera d'ailleurs en 1576 l'auteur d'un traité intitulé "De la république" qui figure encore aujourd'hui parmi les œuvres majeures de la science politique. [...]
[...] L'agriculture qui, en cas de mauvaise récolte ne nourrit pas et peut entrainer la famine y compris dans les campagnes et en cas de bonne récolte, elle peut ruiner les petits agriculteurs à cause de l'effondrement des prix. En période de très bonne récolte, les prix baissent plus que les quantités ont augmenté. B. fait l'hypothèse que la baisse des prix est plus que proportionnelle à l'augmentation de quantité. D'ou la difficulté d'avoir dans le royaume une agriculture au revenu stable. B. [...]
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