Synthèse d'économie consacrée aux premiers économistes. Elle est destinée à n'importe quelle personne étudiant le sujet. Mais il est préférable d'avoir quelques connaissances en économie et sur le vocabulaire utilisé pour comprendre correctement de quoi il est question.
[...] Les premiers économistes A. La Grèce antique. Du VIIIe au Ve siècle av. Jésus-Christ., l'économie athénienne connaît une expansion rapide due à l'esclavage, à l'exportation de produits finis comme les poteries ou le vin, et aussi à l'utilisation de la monnaie (inventée en Lydie). La défaite d'Athènes lors de la guerre du Péloponnèse contre Sparte (431-404 av. J-C.) déclenche une crise sociale et politique: les petits agriculteurs, qui après la réforme foncière ont dû s'exiler en ville sans être certains d'y trouver du travail (puisqu'on leur préfère les esclaves), mais aussi les marchands et les affranchis, qui, en dépit de leur richesse relative bâtie sur l'expansion économique, ne disposent d'aucun droit politique, remettent en cause les lois de la cité. [...]
[...] John Locke. Médecin et philosophe anglais, John Locke devient commissaire royal au commerce et aux colonies après l'établissement de la monarchie parlementaire en Angleterre. Il est l'auteur du Traité du gouvernement civil (1690) dans lequel il expose sa théorie du droit naturel et s'oppose à l'absolutisme. Dans Considérations sur les conséquences de l'abaissement de l'intérêt et de l'élévation de la valeur de la monnaie (1691), il expose une analyse typiquement mercantiliste du commerce extérieur : la richesse d'un pays dépend essentiellement de ses excédents commerciaux. [...]
[...] Le premier condamne toutefois l'esclavage prôné par le second. II s'agit également pour l'homme d'Eglise de moraliser le fonctionnement de l'économie marchande. Les actes d'échanges et de partage des revenus doivent rester justes, selon la doctrine du juste prix, du juste salaire et du juste profit. Ainsi, le prix demandé par l'artisan doit simplement lui assurer une existence matérielle convenable, c'est-à-dire couvrir ses dépenses de matières premières et d'outillage ainsi que l'entretien de sa famille. Les exigences de chacun doivent donc rester modérées, de telle sorte que le commerce, la monnaie et la propriété privée allient l'efficacité à la justice. [...]
[...] La pensée Mercantiliste. Après la Peste noire (1359) et la guerre de Cent Ans, qui provoquent un véritable effondrement démographique, la seconde moitié du XVe siècle voit la population progresser à nouveau et, avec elle, l'activité économique. Ce mouvement est accéléré par les grandes découvertes (découverte de l'Amérique, contournement du cap de Bonne Espérance), les progrès agricoles (rotation des cultures) et techniques (invention de l'imprimerie, exploitation minière), ainsi que par de profonds changements culturels (Renaissance et remise en cause de l'autorité de l'Eglise), politiques (Etat centralisateur) et sociaux. [...]
[...] Aristote et l'économie. Dans le Politique, Aristote (384-322 av. J.-C.) adopte une position plus mesurée. II accepte le principe de l'économie marchande, car la monnaie comme la propriété privée offrent de nombreux avantages par rapport au régime communautaire privilégié par Platon. Mais il identifie également les excès de l'acquisition des richesses (chrématistique): il s'insurge ainsi contre l'accumulation illimitée des richesses par les activités financières et dénonce les pratiques de monopole des commerçants. il condamne également l'activité salariée, le travail devant être le fait des esclaves. [...]
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