Grandes notions, progrès technique, disparition de métiers, disparition d'emplois, processus de destruction, luddisme, révolution industrielle en Grande-Bretagne, normes de consommation, société de consommation, cycle de Kondratiev, croissance économique, Joseph Schumpeter, chômage de masse, transition écologique, innovation, gain de productivité
Pour Schumpeter, la diffusion du progrès technique dans l'économie peut être assimilée à un processus de destruction créatrice : il va entraîner la disparition de métiers et d'emplois devenus obsolètes pour en créer de nouveaux dans les nouvelles branches motrices de l'économie. C'est un processus socialement douloureux.
[...] Les Trente Glorieuses phase A d'un Kondratiev) ont été caractérisées par une progression rapide de la PGF et par un partage plus équilibré des gains de productivité dans le cadre du plein emploi, ce qui avait permis d'augmenter à la fois les profits et le pouvoir d'achat des salariés. Avec le ralentissement de la croissance depuis la fin des années 1970 Phase B du cycle) et dans le cadre d'un rapport de classes peu favorable au salariat, avec la persistance d'un chômage de masse, le partage des gains de productivité ne favorise plus la hausse des salaires, ce qui limite l'effet positif sur la demande interne qui est pourtant, selon les économistes de la demande, le moteur essentiel de la croissance économique. [...]
[...] Par exemple, durant les Trente Glorieuses, le Fordisme a représenté une double innovation : une innovation organisationnelle à travers l'introduction du travail à la chaîne, mais surtout une innovation fondamentale en proposant un nouveau compromis salarial. Le Fordisme a permis d'établir les bases d'une société de consommation (« American way of life ») grâce au développement d'une production de masse standardisée. De la même façon, la transition écologique peut être conçue aujourd'hui comme une innovation majeure qui conduira à modifier durablement nos modes de vie à l'avenir. [...]
[...] Progrès technique et augmentation de la productivité des facteurs Un processus à l'origine des cycles longs du capitalisme À retenir : Le progrès technique est à l'origine des cycles longs de la croissance qui ont été identifiés par Kondratiev cycles de Kondratiev de 50 ans avec une phase A de forte croissance et une phase B de croissance faible). L'économiste autrichien J. Schumpeter (1883-1950) a montré que ces cycles trouvaient leur origine dans l'apparition de grappes d'innovations au début des phases A. C'est la diffusion de ces innovations et l'épuisement de leurs effets positifs sur l'offre et sur la demande qui permettrait de comprendre le retournement du cycle et l'entrée dans une phase de baisse de la croissance (phase B). [...]
[...] C'est un processus socialement douloureux, car le solde net des créations d'emplois ne devient positif que lorsque la croissance économique, obtenue grâce à un forte progression de la demande à partir de la répartition des gains de productivité, va pouvoir absorber la hausse de la productivité qui aura tendance à supprimer des postes (augmenter la productivité permet d'économiser du travail, tout en produisant plus). D'autre part, il faut du temps pour assurer la reconversion professionnelle des travailleurs dont les compétences et les qualifications sont devenues inutiles. Cela demande un accompagnement social si on veut éviter une montée des conflits sociaux et une détérioration du climat politique (on pourra rappeler l'exemple des réactions ouvrières au cours de la première révolution industrielle en Grande-Bretagne = le mouvement luddiste avec le saccage des nouveaux métiers à tisser qui mettaient au chômage une partie des ouvriers). [...]
[...] L'impact du partage des gains de productivité sur la croissance économique À retenir : Le progrès technique va avoir des effets positifs à la fois sur l'offre et sur la demande. Les innovations de procédés vont permettre de renforcer l'efficacité de la combinaison productive, ce qui permet d'augmenter la productivité globale des facteurs c'est-à-dire le rapport entre le volume de production et les facteurs utilisés (valeur du capital utilisé et masse salariale pour le travail). On peut établir une relation entre l'évolution de la productivité globale des facteurs (PGF = et les coûts unitaires de production = plus la PGF augmente, plus les coûts unitaires diminuent. [...]
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