La notion de « free rider » ou en français, de passager clandestin, est un synonyme de cavalier libre ou encore d'autostoppeur.
Elle est utilisée pour qualifier un agent économique qui profite d'un bien ou d'une décision en général collectifs et qui ne paye pas sa part dans ceux-ci. Cette part est alors supportée par les autres usagers. Le « free rider » utilise ainsi un certain nombre de stratégies afin de ne pas coopérer avec les autres membres du jeu tout en profitant des avancés obtenues par ceux qui n'ont pas fait défection : il obtient donc une gratification largement supérieure à sa participation réelle.
[...] On peut alors citer l'environnement. Si tous les pays se mettent d'accord afin de réduire les émissions de CO2 et qu'un seul pays fait défection, celui-ci profitera de la baisse de la pollution à l'échelle mondiale tout en continuant d'adopter des moyens de production très polluante mais très productive. II) L'attitude du passager clandestin une stratégie qui n'est pas toujours possible ou efficiente Une limite induite par la théorie des jeux La stratégie du free rider s'avère ne pas être efficiente dans le cadre d'un jeu répété et infini. [...]
[...] Cette part est alors supportée par les autres usagers. Le free rider utilise ainsi un certain nombre de stratégies afin de ne pas coopérer avec les autres membres du jeu tout en profitant des avancés obtenues par ceux qui n'ont pas fait défection : il obtient donc une gratification largement supérieure à sa participation réelle. Dans le cadre de la théorie des jeux, l'agent rationnel, l'homo- économicus, décide de ne pas coopérer au sein d'une action collective. En allant au bout de la logique, nous pouvons ainsi dire qu'aucun principe de coopération collective (manifestation, mise en place de biens publics ) n'est possible chaque agent anticipant le fait que les autres ne voudront participer. [...]
[...] Participer activement à une mobilisation collective devient ainsi un moyen de se maintenir au sein du groupe mais surtout de s'intégrer socialement. La rationalité de l'individu n'est ainsi plus seulement économique et ses motivations sociales doivent être prises en compte afin de comprendre pourquoi la stratégie du passager clandestin n'est pas adoptée par tous à tout moment. Bibliographie SILEM, Ahmed, Lexique économique Paris, Dalloz 626p. NORDHAUS, William, SAMUELSON, Paul, Economie, Paris, Economica (réed) REVERCHON, Antoine, S'alimenter, se déplacer et se loger en polluant moins, Le Monde économique du 30 janvier 2007. [...]
[...] On considère que le coût individuel à la mobilisation (perte de temps, impression de tract ) est de 500 euros. Le tableau suivant récapitule cet exemple : 1 Ici, le free rider peut profiter de la réduction de la fiscalité sans dépenser ses ressources dans la mobilisation. Il gagne alors plus que les agents qui ont coopéré en se mobilisant. Un deuxième exemple d'application très fréquent du problème du passager clandestin est celui des biens collectifs. Il s'agit de biens que le marché seul ne peut prendre en compte car il impossible d'exclure les individus de leur jouissance. [...]
[...] Comme nous l'avons vu lors de la partie précédente, celui-ci internalise certaines externalités du marché dues au phénomène des free riders en contraignant les agents à participer au financement des biens collectifs, qui sont des biens excluables par l'intermédiaire de la taxation des activités ou des capitaux. L'intérêt collectif est alors mis au premier plan et la défection semble impossible. Si l'État n'était pas intervenu, certains agents auraient financé localement ces biens collectifs mais le bien-être social n'aurait pas été optimal du fait de leur insuffisance. [...]
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