Le protectionnisme est le moyen de préserver l'économie nationale de la concurrence étrangère en limitant par tous les moyens disponibles les importations de biens afin de préserver les entreprises nationales.
Dans l'histoire économique, une confrontation entre la théorie protectionniste et son contre-modèle, le libre-échange est aisément identifiable et représente encore un enjeu actuellement si l'on en considère les mesures protectionnistes des Etats-Unis sur les importations d'acier en 2002.
Dans quelle mesure le recours au protectionnisme peut-il se justifier?
[...] L'intervention protectionniste de l'Etat se traduit par une stimulation des exportations et une réduction des importations. Il existe de nombreuses mesures protectionnistes que l'on peut classifier en trois ordres : le protectionnisme tarifaire (droits de douanes sur les produits importés), le protectionnisme non-tarifaire (quotas, contingentement, limitation quantitative des produits importés), le protectionnisme administratif (normes sanitaires ou techniques particulières, lourdeurs administratives s'avérant coûteuses). De surcroît, le recours aux mesures protectionnistes se justifie par une double nécessité historique de sécurisation des nouvelles économies et des nouvelles nations. [...]
[...] La théorie ricardienne a été accréditée et prolongée par la théorie des dotations de facteurs du modèle H.O.S (1941-49). Celle-ci explique l'importance du libre-échange par la nécessité de compenser l'importation de facteurs de production rares dans une économie par une exportation de facteurs de production plus abondants Un renouveau du protectionnisme devant les défauts du libre-échange Toutefois, la théorie du libre-échange est mise à mal par des pratiques de concurrence déloyale qui déstabilisent les économies comme le maintien de l'intervention publique (par les subventions), le dumping (vente à perte pour éliminer la concurrence en baissant le prix d'équilibre) ou la sous-évaluation monétaire. [...]
[...] Le protectionnisme est également un argument socio-politique, puisque l'idée d'accorder la priorité à la production nationale rassure les entrepreneurs et les salariés assurés de conserver leur emploi, même face à la main d'œuvre étrangère bon marché des nouvelles économies très compétitives. Soutenir l'idée de préférence de l'économie nationale, c'est affirmer la souveraineté nationale pour un Etat Enfin, en pratique les deux modèles de protectionnisme et de libre- échange ne sont pas incompatibles. Une réalisation conciliatrice des deux théories est apparente à travers les accords régionaux de commerce qui appliquent un libre-échange intra-muros et maintiennent des mesures protectionnistes avec l'extérieur. Bibliographie . [...]
[...] Dans l'histoire économique, une confrontation entre la théorie protectionniste et son contre-modèle, le libre-échange est aisément identifiable et représente encore un enjeu actuellement si l'on en considère les mesures protectionnistes des Etats-Unis sur les importations d'acier en 2002. Dans quelle mesure le recours au protectionnisme peut-il se justifier? 1. Le protectionnisme : une necessité initiale concurrencée par le libre- échange Le protectionnisme est, dans l'idée assez simpliste des mercantilistes (16e-17esiècle), une manière de rééquilibrer la balance commerciale et d'atteindre un niveau d'excédent commercial pour s'enrichir. [...]
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