Exposé sur le rôle du taux d'intérêt dans la théorie keynésienne. Il s'agit de comprendre l'importance et la place du taux d'intérêt dans la théorie keynésienne. Le taux d'intérêt est le rouage par lequel, chez Keynes, la monnaie influe sur l'économie réelle : il s'oppose en cela aux néoclassiques. Deux moments principaux doivent être mis en relief : la formation du taux d'intérêt sur le marché de la monnaie, et l'influence de ce taux sur l'investissement et les politiques de relance.
[...] Effet multiplicateur : pour Keynes, l'impact sur la production nationale à long terme d'un investissement est plus que proportionnel au montant de cet investissement, par son célèbre effet multiplicateur (qui fonctionne avec la même logique que les multiplicateurs déjà vus) : tout revenu est en partie consommé, en partie épargné, la partie consommée devient un revenu pour qqun d'autre, et ainsi de suite. Pour relancer l'économie, il convient donc de relancer la demande globale, ce qui passe notamment par une baisse du taux d'intérêt. Selon Keynes, cette politique ne provoquera pas d'inflation dans la mesure où elle est mise en place dans une période de sous-emploi, cad quand il existe des capacités de production inutilisées. [...]
[...] Ainsi, la monnaie reste un voile (selon l'expression de Jean-Baptiste Say dans son Catéchisme d'économie politique) et le taux d'intérêt ne dépend pas de la monnaie. Chez Keynes, au contraire, le taux d'intérêt ainsi que l'épargne thésaurisée, qui agissent sur l'économie réelle sont formés sur le marché monétaire. Afin d'étudier le rôle essentiel que joue le taux d'intérêt dans la théorie de Keynes, étudions l'influence que la monnaie a sur celui-ci, puis la manière dont le taux d'intérêt influe sur l'économie réelle. [...]
[...] - L2 est au contraire une fonction décroissante du taux d'intérêt comme vu plus haut. A l'horizontale, on comprend le concept de taux plancher : en dessous d'un certain niveau de taux d'intérêt, tlm pense que le taux d'intérêt ne peut que remonter donc personne ne veut d'obligations donc tlm veut des liquidités : la demande de monnaie est infiniment élastique la courbe représentative de la demande de monnaie a donc cette forme ( on arrive donc à trouver un taux d'intérêt d'équilibre qui sera le taux effectif, à la rencontre entre courbe d'offre et courbe de demande II) Comment le taux d'intérêt influe sur l'économie réelle II.1) Taux d'intérêt, épargne et investissement - pour les classiques (lois des débouchés), tout ce qui est produit est consommé : l'épargne n'est qu'une consommation différée dans la mesure où elle est intégralement investie (pas de thésaurisation) - pour Keynes, au contraire, l'épargne est une renonciation à la consommation : l'acte d'épargne n'induit pas la substitution d'une demande de consommation future à une demande de consommation présente, il induit une diminution nette de cette demande présente A l'inverse de l'analyse classique, l'épargne ne dépend pas du taux d'intérêt mais du revenu : c'est le résidu du revenu qui n'est pas consommé. [...]
[...] Le taux ne sert qu'à choisir la forme que prendra l'épargne. - le taux d'intérêt influe sur l'investissement par la comparaison du TRE et du taux d'intérêt. Si le taux d'intérêt est supérieur au TRE, mieux vaut effectuer un placement financier plutôt qu'un investissement productif. Toutes choses égales par ailleurs (dont notamment les anticipations que les entreprises font de la future demande qui leur sera adressée) l'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt car cela rend le capital moins accessible (car plus cher à emprunter) et qu'il donne l'avantage aux placements financiers par rapport aux investissements productifs. [...]
[...] Il y a donc une forte importance de la sensibilité de l'investissement au taux d'intérêt dans la politique de relance keynesienne. Conclusion : Le taux d'intérêt dans le modèle keynésien a donc pour rôle de montrer que la monnaie n'est pas sans influence sur l'économie réelle, comme le prétendent les classiques. En effet, le taux d'intérêt est déterminé par la monnaie (ce qui n'est pas le cas chez les classiques), et ce taux d'intérêt a une importance essentielle dans l'investissement et donc le PIB d'un pays, c'est-à-dire dans l'économie réelle. [...]
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