La théorie de l'équivalence ricardienne s'inscrit dans la lignée de la nouvelle économie monétariste. Elle a été développée par l'économiste américain Robert Barro en 1976.
Questions sous-jacentes à la théorie de l'équivalence ricardienne :
Quel moyen l'Etat doit-il utiliser pour financer ses dépenses publiques ?
La politique de relance budgétaire est-elle efficace ?
Cette théorie postule qu'une politique de relance budgétaire n'a, quel que soit le moyen de financement utilisé, aucun effet sur la consommation.
Dans l'optique monétariste, les agents économiques effectuent des anticipations rationnelles : ils anticipent les conséquences de la politique économique actuelle sur les générations futures.
Sous l'hypothèse d'anticipations rationnelles et dans l'optique ricardienne, on peut tirer les conséquences suivantes :
Si l'Etat diminue les impôts et taxes mais laisse inchangées ses dépenses, il doit, pour financer ses dépenses budgétaires, avoir recours à l'emprunt. Cela signifie qu'ils devra dans le futur augmenter les impôts de manière à rembourser les intérêts de l'emprunt.
Les consommateurs anticipent cette augmentation future, ils accroissent leur épargne du montant de la baisse des impôts mais n'augmentent pas leur consommation.
Même s'ils meurent avant la hausse des impôts, ils auront amasser une épargne suffisante pour permettre aux générations suivantes de faire face à cette augmentation.
Si l'Etat a recours à la création monétaire pour financer ses dépenses publiques, les agents anticipent l'inflation due à l'émission de nouvelle monnaie et la détérioration de leur pouvoir d'achat. Ils augmentent donc leur épargne en prévision de cette détérioration et la consommation n'augmente pas.
[...] On parle de régime budgétaire ricardien. Critiques La théorie de l'équivalence ricardienne obéit à des hypothèses très restrictives. Le raisonnement de l'équivalence ricardienne est conduit à partir d'hypothèses très restrictives : anticipations rationnelles, régime budgétaire ricardien On suppose que les ménages voient très loin dans le temps en planifiant leur legs à leurs enfants et en évaluant sans cesse leur propre intérêt et celui de leurs enfants. Ces hypothèses sont difficilement réalisables et n'ont pas été observées empiriquement. L'économie de l'offre. [...]
[...] Conséquences majeures de cette théorie. Une baisse des taux d'imposition n'a pas d'influence sur la consommation. Cette théorie remet donc en question l'idée selon laquelle une baisse des impôts augmente le pouvoir d'achat des consommateurs et permet de relancer la consommation. Une politique de relance budgétaire n'a pas d'effet sur la demande. Dans cette théorie, les anticipations rationnelles des consommateurs annulent les effets d'une politique de relance budgétaire sur la consommation. On parle de neutralité budgétaire pour désigner les analyses de Barro. [...]
[...] La politique de relance budgétaire est-elle efficace ? Cette théorie postule qu'une politique de relance budgétaire n'a, quel que soit le moyen de financement utilisé, aucun effet sur la consommation. Dans l'optique monétariste, les agents économiques effectuent des anticipations rationnelles : ils anticipent les conséquences de la politique économique actuelle sur les générations futures. Sous l'hypothèse d'anticipations rationnelles et dans l'optique ricardienne, on peut tirer les conséquences suivantes : ( Si l'État diminue les impôts et taxes mais laisse inchangées ses dépenses, il doit, pour financer ses dépenses budgétaires, avoir recours à l'emprunt. [...]
[...] Dans la théorie de l'équivalence ricardienne, cet effet est nul. Dans la théorie keynésienne, une baisse des impôts est moins efficace qu'une augmentation des dépenses publiques : le multiplicateur fiscal est inférieur au multiplicateur de dépenses. Une hausse des dépenses est directement injectée dans l'économie et se répercute directement sur la demande. Alors qu'une baisse des impôts ne se répercute qu'à moitié sur la consommation, l'autre partie est épargnée. Tout déficit sera un jour comblé, même le déficit public. En effet, cette théorie postule que le recours à l'emprunt et l'endettement de l'État devra à terme être remboursés. [...]
[...] La théorie de l'équivalence ricaridenne n'apporte aucune solution au problème du financement des dépenses publiques. Quel que soit le moyen de financement, la politique de relance budgétaire n'aura pas d'effet sur la consommation. ( Le recours à l'emprunt et l'endettement incitent les agents à épargner pour rembourser les intérêts de l'emprunt et posent le problème du remboursement de la dette publique. Quand le remboursement de la dette publique doit-il être effectué ? Si la relance budgétaire n'a pas l'effet escompté sur la croissance, où l'État ira-t-il chercher le financement nécessaire au remboursement de la dette ? [...]
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