Les théories traditionnelles du commerce international faisaient l'hypothèse de facteurs de production mobiles à l'échelle nationale mais parfaitement immobile au niveau international. Elles ne peuvent donc rendre compte du développement des firmes transnationales et multinationales.
Les FMN sont des entreprises qui effectuent des investissements directs à l'étranger (IDE). Elles réalisent des créations de filiales ou des prises de participation dans le capital d'une entreprise étrangère. (+ de 10 %). Elles exercent donc une partie de leur activité en dehors du territoire national.
On peut alors se demander ce qui pousse les entreprises à produire à l'étranger plutôt que de simplement exporter sa production. Quels sont les déterminants des IDE et leurs conséquences pour les pays d'accueil ?
[...] L'image des firmes apatrides totalement internationalisées) semble n'être qu'un mythe. le phénomène de glocalisation ( si les entreprises profitent des avantages de chaque région au niveau mondial, l'ancrage dans certains territoires judicieusement choisis est aussi une stratégie gagnante. K Ohmae parle de glocalisation pour souligner les attraits de la mondialisation mais aussi du local : s'enraciner dans un territoire permet de former une main d'œuvre très qualifiée, qu'on ne peut pas toujours trouver ailleurs. C'est aussi une bonne solution pour suivre de près les tendances de consommation et pour percevoir avant ses concurrents les évolutions de la demande. [...]
[...] ( Exemple = la stratégie de Starbucks Coffee consiste à diviser les tâches productives et à les faire réaliser dans des pays qui offrent, pour cette activité, les meilleurs avantages. Ainsi lorsqu'on consomme un gobelet de café de chez Starbucks, le café provient d'Amérique centrale, du Pérou ou de Colombie / le papier du gobelet est originaire du Canada ou de Scandinavie et le sucre provient du Brésil ou des Philippines. ( l'apparition des FTN transforme totalement la logique de la DIT traditionnelle : alors qu'avant les PDEM se spécialisaient dans les productions de biens à forte valeur ajoutée pendant que les PED se concentrent sur les matières premières ou les biens à faible VA, de plus en plus, la tendance change : les pays à bas salaires produisent des produits manufacturés qui incorporent du travail peu qualifié alors que les PDEM se spécialisent dans les produits manufacturés qui incorporent du travail beaucoup plus qualifié. [...]
[...] ( ainsi en 1957, Robert Mundell montre que l'immobilité internationale des facteurs de production avec une mobilité parfaite des produits produire dans le pays d'origine et exporter) revient au même que la mobilité internationale des facteurs de production avec une immobilité nationale des produits IDE puis pas d'exportations). Dans ce cas, l'entreprise a donc le choix entre produire chez elle et exporter ou produire directement à l'étranger, dans le pays à qui elle souhaite vendre ses produits. On est donc ici dans une logique d'alternative : l'in ou l'autre. ( les analyses empiriques n'ont pourtant pas montré la même chose : les flux d'investissement ne semblent pas s'être faits aux dépens des flux de commerce mais dans le même temps. [...]
[...] En effet, le processus de production est de plus en plus fragmenté : il s'étend maintenant à la planète tout entière. ( auparavant, les biens étaient généralement produits dans les pays les plus développés (par un pays A dans le pays avant d'être éventuellement produits dans les PED au fur et à mesure de leur banalisation. Aujourd'hui, il est de plus en plus fréquent qu'un produit, ou des éléments d'un produit, soient fabriqués initialement à l'étranger. (par une firme A dans un pays B). ( c'est donc toute la théorie du cycle du produit qui est à revoir. [...]
[...] Ex : Nike ou Dell) - d'autres après avoir tenté l'aventure à l'étranger se relocalisent et retrouvent les avantages d'une MO certes coûteuse mais qualifiée et performante. - d'autres encore réussissent très bien sans quitter leur pays d'origine (ex = Zara) ( bref, il existe autant de stratégies que d'entreprises, et tout miser sur une main d'ouvre peu chère ne garantit rien. La mondialisation n'impose aucun modèle stratégique. Il existe de multiples façons de répondre aux contraintes de la mondialisation. [...]
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