Les économistes néo-classiques

Résumé du document

Faire des néo-classiques « des smithiens » et résumer les classiques par la pensée du père fondateur est pratique ; mais une telle classification est cependant abusive. Les néo-classiques sont en fait bien autre chose que les classiques… Leur théorie est un prolongement de l'école classique dans la mesure où elle est fondée sur le caractère autorégulateur du marché. Mais l'approche néoclassique se distingue de l'approche classique par la rupture qu'elle opère avec la théorie de la valeur travail et par son adoption de la valeur utilité

Extraits

[...] Sur le marché, les produits doivent être homogènes, parfaitement standardisés. Les marchés doivent être transparents : information parfaite et gratuite sur les conditions des marchés et notamment sur les prix des biens. Les facteurs de production doivent être parfaitement mobiles : ils doivent pouvoir à tout moment, se déplacer du marché d'un bien à celui d'un autre bien. Une situation d'équilibre général est une situation où tous les marchés sont simultanément en équilibre. Il résulte à la fois de la confrontation de l'offre et de la demande sur chaque marché (ce qui conduit à un prix d'équilibre) et des comportements des agents qui arbitrent entre les marchés en fonction de leurs préférences (consommateurs) et de leur volonté de maximisation du profit (producteurs). [...]

[...] Cela conduit souvent à faire un tout des classiques et des néo-classiques. Faire des néo- classiques des smithiens et résumer les classiques par la pensée du père fondateur est pratique ; mais une telle classification est cependant abusive. Les néo-classiques sont en fait bien autre chose que les classiques Leur théorie est un prolongement de l'école classique dans la mesure où elle est fondée sur le caractère autorégulateur du marché. Mais l'approche néoclassique se distingue de l'approche classique par la rupture qu'elle opère avec la théorie de la valeur travail et par son adoption de la valeur utilité. [...]

[...] Le consommateur cherche à maximiser son profit sous la contrainte de prix et de revenu et le producteur cherche à maximiser son profit sous la contrainte de prix et de coûts de production. II. LES FONDATEURS ET LES DIFFERENTES GENERATIONS NEOCLASSIQUES On distingue plusieurs écoles fondatrices et plusieurs générations de néoclassiques. A. L'école autrichienne ou école de Vienne : C'est une école psychologique littéraire avec C. Menger et ses deux premiers disciples E. Böhm-Bawerk et F. Von Wieser. Elle est consacrée à la théorie de l'utilité, à la théorie du capital et à la théorie de la répartition. En effet, pour l'école autrichienne, le capital est un détour de production. [...]

[...] L'école française : Elle fut plus modeste et plus appliquée. Les ingénieurs français développent les outils de calcul formel permettant de prendre des décisions privées et publiques. De Navier à Isnard, de Cournot (1801-1877) à Dupuit, l'économie trouve en France des praticiens qui inventent le calcul microéconomique moderne. Ils utilisent le calcul à la marge, l'analyse graphique et statistique et les courbes de demande qui, en particulier, leur servent à décrire les préférences des agents économiques, Ils s'opposent pratiquement aux méthodes de l'école libérale française. [...]

[...] L'individualisme méthodologique : Le raisonnement se fait au niveau microéconomique, c'est une approche économique qui se réfère à l'individualisme méthodologique. Elle vise à rendre compte du fonctionnement global de l'économie à partir de l'étude du comportement individuel d'agents (producteurs et consommateurs) ayant des comportements optimisateurs. L'approche microéconomique ne se limite donc pas à l'étude des comportements individuels, mais à l'interaction entre les agents en termes d'équilibre partiel ou d'équilibre général. Cette approche accorde une grande place aux effets d'agrégation ou effets émergents, c'est- à-dire aux résultats collectifs involontaires des actions individuelles rationnelles. [...]