Document faisant état des nouvelles théories traditionnelles de l'entreprise. Celui-ci distingue l'approche néo-institutionnelle de l'économie des coûts de transaction, la théorie des droits de propriété, la théorie de la firme ainsi que celle de l'agence. Document de 1140 mots environ.
[...] La firme est une forme d'organisation efficiente du travail en équipe : il est impossible ou coûteux de mesurer les productivités marginales de chacun. Dès lors un comportement de free rider est possible. Pour Alchian et Demetz, la solution est de charger un agent (le «moniteur») de contrôler les performances des membres de l'équipe, ayant le droit de modifier la composition de l'équipe. Celui-ci est incité à surveiller efficacement parce qu'il détient le droit de créancier résiduel (il perçoit ce qui reste une fois payés les fournisseurs et les membres de l'équipe). [...]
[...] Alchian (1984) voit dans la spécificité des actifs la raison essentielle de l'existence de la firme. incertitude non probabilisable pesant sur le comportement des autres agents fréquence de la transaction (unique, occasionnelle ou récurrente) La théorie des coûts de transaction explique la diversité des modes d'organisation, parmi lesquelles la firme : le choix des structures institutionnelles correspond avant tout à la recherche de l'arrangement qui minimise l'ensemble des coûts (production et transaction). Les coûts de transaction permettent d'expliquer par exemple le choix de l'intégration verticale aux dépens de l'appel au marché : la différence entre coûts d'externalisation et coûts de recours aux marchés est une fonction décroissante du degré de spécificité des actifs. [...]
[...] Cette organisation permet d'exploiter le caractère aliénable et partitionable (c'est-à-dire que plusieurs individus peuvent avoir des droits sur un même bien) des droits de propriété. Théorie de l'agence Une relation d'agence est contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent» (Jensen et Meckling, 1976). Toute relation contractuelle entre deux individus peut être considérés comme une relation d'agence. [...]
[...] Elle est une simple «fiction légale qui sert de noyau à des rapports contractuels et qui est caractérisée de plus par l'existence de créances individuelles divisibles sur les actifs et les revenus de l'organisation qui peuvent en général être vendues sans l'autorisation des autres contractants.» La firme n'est donc pas un individu ayant des motivations propres, le caractère interne ou externe à la firme des transactions est indifférent, il n'y a pas d'opposition fondamentale entre firme et marché. De même il n'y a pas de hiérarchie entre les différents agents, ni de rapports de pouvoir, puisque toutes les relations sont contractuelles. [...]
[...] Dès lors qu'est-ce qui limite l'intégration (pourquoi pas une firme géante intégrant l'ensemble de la production) ? Williamson ne retient pas l'argument selon lequel les coûts d'organisation seraient une fonction croissante de la taille (théorie du rendement décroissant du management). Il s'attache plutôt aux problèmes de bureaucratie et de d'incitation : comment reproduire au sein de l'entreprise les mécanismes d'incitation du marché ? Selon Williamson, ce n'est pas réellement possible, l'intégration engendre donc des coûts spécifiques qui expliquent pourquoi elle ne peut pas être poussée jusqu'au bout. [...]
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