Dans ce « théorème », il remet en question l'idée pigouvienne, communément admise par la théorie libérale, selon laquelle dans le cas d'externalités positives ou négatives, le marché est inefficient et dès lors, l'intervention de l'Etat peut être légitime. Pour Pigou, on doit taxer les agents à effet externe négatif et subventionner les agents à effet externe positif. Coase, dans son « théorème », va donc s'opposer à cette idée (...)
[...] C'est le pollueur qui paie la dépollution. Cas : Droit de propriété accordés aux victimes C Cm Cm de pollution Cm de dépollution E Quantité de pollution E C B Cm A Quantité de pollution Cm de pollution O O F Cm de dépollution is my belief that the failure of economists to reach correct conclusions about the treatment of harmful effects cannot be ascribed simply to a few slips in analysis. It stems from basic defects in the current approach to problems of welfare economics. [...]
[...] Le gain total de la dépollution pour les victimes est alors ABCE et le gain net est ABC. Le coût de la pollution résiduelle est entièrement pris en charge par les victimes. Dans le cas les droits de propriété sont accordés aux victimes. Celles-ci obtiennent une compensation financière égale à CFO qui permet en échange à l'entreprise de polluer. Le coût de dépollution a été réduit de OFCE : le pollueur économise OFCE. Le gain net de la négociation est de OCF. [...]
[...] L'Etat doit tout d'abord définir et faire respecter les droits de propriété. Or, cela va à l'encontre de l'idée initiale de Coase qui était de montrer que l'Etat devait moins intervenir : on se tourne presque vers un Etat centralisé. En outre, la réglementation ne peut s'imposer qu'à deux conditions : que les coûts de transaction de celle-ci soient inférieurs aux coûts des autres solutions et donc que l'ensemble des règles permette une allocation efficace au moindre coût. Ensuite, cette analyse suppose l'absence ou tout du moins la faiblesse des coûts de transaction, ce qui n'est pas nécessairement le cas. [...]
[...] En outre, rien ne pousse à ce que la négociation se déroule sur des bases équitables De fait, le propriétaire des droits de propriété peut très bien se comporter en monopoleur et proposer ces droits à un prix qui maximise son profit. Chacun des camps peut donc décider de rester sur ses positions. Même si l'on faisait ici appel à une idée de pression reposant sur la partie qui ne détient pas les droits de propriété et qui la pousse à négocier, cela voudrait dire qu'elle se retrouve soumise et ainsi, l'allocation des ressources risque de ne pas être optimale. [...]
[...] De fait, cela traduirait implicitement une préférence pour le pollué alors même que l'économie doit bien comprendre que le pollué a certes le droit de ne pas être pollué mais que le producteur a également le droit de produire. On obtient ainsi deux résultats fondamentaux : la négociation entre pollueur et pollué sans intervention extérieure est efficace et la répartition initiale des droits de propriété n'a aucune incidence sur les négociations. Exemple L'exemple le plus courant et le plus aisé à comprendre est celui de la pollution. Soit E une entreprise qui pollue et V une ville dont l'air se trouve pollué par l'activité de E. E cause donc une externalité négative à V. [...]
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