La division du travail se développe à la fin du 19ème siècle. Aux Etats-Unis, Frederik W.Taylor (1856-1915) met en place des moyens d'accroître la productivité grâce à la rationalisation de l'organisation du travail. L'OST, mise en place par Taylor, permet aux entreprises d'augmenter la productivité grâce à une meilleure répartition des tâches et à la réalisation d'une division verticale et d'une division horizontale du travail. Cette division entre exécutants et direction (division verticale) permet une grande efficacité des ouvriers qui peuvent se ...
[...] Seulement, l'introduction des nouvelles formes d'organisation du travail (les NFOT) et notamment, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (les NTIC) telles que l'Internet, ont eu des répercussions sur l'organisation du travail. En effet, dès les années 1980, notamment sous l'impulsion des NTIC, les principes tayloriens semblent être remis en cause. En quoi l'apparition des NFOT remet-elle en cause le taylorisme ? Peut-on pour autant parler d'un renouveau du taylorisme ? Nous analyserons en quoi consiste le taylorisme et quels en sont-les principes. Puis nous étudierons par quels aspects les NFOT remettent en cause les principes du taylorisme. [...]
[...] Les deux NFOT suivantes relativisent la division verticale du travail. Enfin, il reste une dernière NFOT : celle mise en place par le toyotisme. Le toyotisme est une méthode de gestion introduite dans l'industrie automobile par la firme Toyota dans les années 50. Le but de cette méthode est de rendre possible les adaptations de la production aux aléas de la demande. C'est pourquoi est mis en place le juste à temps c'est à dire une production en flux tendu dans laquelle on ne produit qu'à la demande afin d'éviter les stocks et les coûts superflus. [...]
[...] L'impact du post-taylorisme (c'est à dire l'apparition des NFOT) ne modifie pas totalement l'organisation du travail. En effet, le travail reste encore fortement divisé entre tâches d'exécution et tâches de conception : c'est le cas de la restauration rapide. De plus, même si l'organisation du travail a évolué, les principes du taylorisme sont toujours plus ou moins présents encore aujourd'hui. Par exemple, de nos jours, il y a le travail d'équipes, les groupes semi-autonomes et autres cercles de qualité. On a donc une nouvelle forme d'organisation du travail et pourtant, la base de son fonctionnement est un principe taylorien : la tâches subdivisées. [...]
[...] Taylor propose ainsi une division du travail en fonction des compétences. Le taylorisme repose donc non seulement sur la division verticale (la séparation entre tâches de conception et d'exécution) et sur la division horizontale (la parcellisation des tâches) mais aussi sur le salaire au rendement et sur le chronométrage des tâches. En effet, si l'on chronomètre chaque opération ou chaque série d'opération ainsi décomposée, il est donc possible, à partir de là, d'instaurer un système de salaire lié au rendement de chaque salarié. [...]
[...] Pour toutes ces raisons humaines et économiques, et pour lutter contre les effets négatifs du taylorisme, certaines entreprises ont modifié à partir des années 70 leur mode d'organisation du travail. Parmi les NFOT les plus souvent mises en œuvre, il y a tout d'abord la rotation des postes ; les ouvriers peuvent donc occuper successivement plusieurs postes différents afin de rompre la monotonie. Ensuite, l'élargissement des tâches consiste à regrouper plusieurs opérations d'exécution au lieu d'une seule. Ainsi, les salariés ont une vision plus globale du processus de production et retrouvent un certain intérêt pour les tâches qu'ils réalisent. [...]
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