Pour les néo-classiques, la demande de transaction et le seul motif de demande de monnaie parce que, dans un univers d'information imparfaite, et sans incertitude, les agents rationnels préfèrent toujours utiliser les encaisses qui ne sont pas nécessaires aux échanges à des placements financiers rémunérés. L'élasticité de la demande de monnaie dépend des habitudes de paiement, de la plus ou moins grande facilité à transformer ses avoirs en monnaie liquide quand on en a besoin pour les échanges, de l'organisation bancaire
[...] A partir de là, toutes les composantes patrimoniales sont substituables entre elles. Les consommateurs maximisent leur utilité sous contrainte patrimoniale. Alors que les keynésiens soutiennent que la demande de monnaie est instable et potentiellement très élastique au rendement des titres, les monétaristes avancent que la demande de monnaie est stable, et autant substituable aux titres qu'aux autres éléments patrimoniaux (capital physique ou humain notamment). Pour conclure, alors que, a priori, ces trois écoles ont des pensées tout à fait opposées, on peut y retrouver des points communs même si elles restent tout de même différentes. [...]
[...] La fonction de demande de la monnaie s'écrit : Md = k.P.Y ou bien Md = 1/V.P.Y Où Md = masse de monnaie demandée ; k = coefficient positif mesurant l'intensité de la relation entre la masse de monnaie demandée et la valeur des biens et service en circulation dans l'économie (=P.Y). V = vitesse de circulation de la monnaie : mesure la valeur des échanges de biens et services qui peut être assurée par la circulation d'une unité monétaire. Md est une fonction décroissante de la vitesse de circulation de la monnaie. C'est une fonction croissante du niveau général des prix. C'est également une fonction croissante du revenu réel. Si la vitesse de circulation de la monnaie est stable, la demande de monnaie est une fonction stable du revenu nominal. [...]
[...] L'approche keynésienne : un motif de transaction et un motif de transaction Sur la dimension transactionnelle de la monnaie, Keynes ne se démarque pas trop des cambridgiens, notamment Alfred Marshall et Arthur Pigou. Il fait la même hypothèse préalable, à savoir que la demande d'encaisse réelle est une fonction croissante du revenu. Son apport essentiel consiste en la dissociation d'un motif de transaction et d'un motif de précaution. Pour Keynes, le motif de transaction se divise en : Motif de revenu : il s'agit du désir de combler l'intervalle entre l'encaissement et le décaissement de revenu Concernant implicitement les ménages, ce motif intervient avec une force qui dépend principalement du montant de revenu et de la longueur de [cet] intervalle John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie Ce motif de revenu correspond à la théorie cambridgienne de la demande de monnaie. [...]
[...] Si c'est sous forme de titres, l'épargne est rémunérée par des intérêts : c la récompense pour la renonciation à la liquidité pour une période déterminée Les titres sont négociables sur des marchés financiers, ils sont donc transformables en droits immédiats à consommer, mais il y a un risque de perte de capital, contrairement à la théorie néo-classique, dans laquelle le rendement est certainement positif. Pour déterminer son encaisse spéculative optimale, l'individu rationnel compare le taux de rendement anticipé sur les titres et les taux de rendement sur la monnaie. La fonction de demande agrégée d'encaisses spéculatives est une fonction macroéconomique. C'est une fonction continue et décroissante du taux d'intérêt, pourvu que le nombre d'individus soit suffisamment grand. B. La théorie des portefeuilles La théorie des portefeuilles consiste à étudier la composition de titres et de monnaie dans le portefeuille d'un agent. [...]
[...] La demande de monnaie : les analyses des écoles de Cambridge, keynésienne et monétariste Tout d'abord, quelques définitions. Ecole de Cambridge : Elle désigne l'école de pensée néo-classique. Cette école avait déjà une analyse différente de celle des keynésiens sur la question du marché du travail qu'elle considérait comme un marché identique à celui des biens et des services. Sur la question de la monnaie, elle s'appuie notamment sur la théorie quantitative de la monnaie. Ecole keynésienne : Elle regroupe les économistes qui suivent la pensée de John Maynard Keynes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture