La demande globale correspond à la totalité des achats faits aux entrepreneurs, en biens de consommation et en biens de production ; l'offre globale correspond à la totalité de la production réalisée par l'emploi d'un certain volume de travail et de capital (les facteurs de production) pendant une période.
Il faut noter, ceci s'avère très important chez Keynes, que les prévisions des entrepreneurs sur la demande globale et l'offre globale peuvent être fausses si bien qu'il n'y aura pas forcément égalité entre l'offre et la demande finale ex post, contrairement à ce qu'affirme la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say (...)
[...] Une demande effective trop faible peut entraîner un équilibre de sous-emploi en laissant des travailleurs inactifs, voire des capacités de production en machines inemployées. Si la demande effective est insuffisante, toute la main d'œuvre ne pourra être employée et il en résulte un équilibre de sous-emploi. Des prévisions pessimistes sur la demande globale provoqueront une contraction de la production, du revenu et de l'emploi. De même, si les réalisations ex post sont inférieures aux prévisions, la production, le revenu et l'emploi se contracteront. [...]
[...] Pour les néo-classiques, le salaire est le prix qui égalise l'offre et la demande de travail. IL est supposé qu'un excès de main d'œuvre entraîne une baisse des salaires, qui à son tour amène les entrepreneurs à augmenter la demande de travail, ce qui tend vers le plein emploi. La flexibilité du salaire permet donc le retour au plein emploi. Il ne peut exister que du chômage frictionnel dû aux délais d'adaptation entre offre et demande de travail et du chômage volontaire lié au refus d'accepter la baisse des salaires. [...]
[...] Mais la production supplémentaire de biens de consommation qui en résulterait si cet investissement était productif ne trouverait pas sa demande ; il n'y a donc aucune raison spontanée pour que la demande effective s'élève au niveau qui assurerait le plein emploi. Le caractère stable de l'équilibre de sous-emploi s'explique ainsi : si la production venait à s'élever à une valeur supérieure à la production correspondant à cet équilibre de sous-emploi, cela ne remédierait pas durablement au sous-emploi. En raison de la loi psychologique de la consommation, la tendance est au retour à la situation initiale d'équilibre de sous-emploi. [...]
[...] En effet, pour Keynes, c'est la demande globale anticipée par les entrepreneurs qui détermine le niveau de la production globale. Les entrepreneurs décident du niveau de la production, de l'investissement et donc de l'emploi et tentent d'obtenir le profit maximal qui égalise l'offre et la demande espérée ; ceci constitue bien un niveau d'équilibre pour les entreprises, mais ne garantit en rien le plein-emploi. Keynes met en évidence que la demande globale D peut être différent du prix de l'offre globale d'où le principe de la demande effective : les entrepreneurs vont choisir le volume de production et d'emploi Ne qui rend maximal le profit global. [...]
[...] Le point où les courbes D et Z se coupent indique le volume de la demande effective, donc le volume de production et d'emploi qui seront mis en œuvre. Les entrepreneurs cherchent à s'approcher le plus près possible de la demande effective car c'est celle-ci qui conditionne leur profit et permet de le rendre maximal. La demande effective étant anticipée au plus près, les entrepreneurs vont adapter leur offre à cette demande pour, soit à éviter des pertes, soit réaliser un profit supérieur. [...]
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