David Ricardo est considéré comme l'un des principaux théoriciens de l'Ecole Classique Anglaise. En prenant appui sur les travaux d'Adam Smith grâce auquel il s'est mis à l'Economie Politique, il reformule la théorie de la valeur et introduit une réflexion originale sur la répartition des revenus et plus particulièrement sur la rente.
Dans son œuvre « Les Principes de l'Economie Politique » Ricardo place l'étude de la rente dès le second chapitre, le premier étant réservé à la valeur, c'est dire l'importance qu'à la Rente à ses yeux. La question que nous nous posons alors est : de quelle manière l'inspiration Smithienne se traduit-elle chez Ricardo ? Autrement dit est-ce que la théorie de Ricardo n'est que la réaffirmation de celle de Smith ou s'en détache-t-il ?
[...] Voyons les deux cas de figure possibles : Soit le salaire courant est supérieur au salaire naturel. La situation du travailleur s'améliore. Il peut entretenir une famille nombreuse. Cela se traduit par une augmentation de la population et donc de l'offre de travail. Cette hausse de la main-d'œuvre disponible entraîne une baisse du salaire courant. Soit le salaire courant est inférieur au salaire naturel. Le sort du travailleur se détériore. Il est plus difficile pour lui d'entretenir une famille nombreuse. [...]
[...] Comme dans le cas de la théorie de la valeur, on retrouve Adam Smith au point de départ de nombreux développement de Ricardo. Si, concernant la valeur, il s'est éloigné de la conception smithienne, il à d'autres occasions, fait sienne cette conception et s'est efforcé de l'approfondir. Cette démarche est observable notamment au sujet de la gravitation des prix et plus spécialement sur la question de la rente. II/ L'appropriation de Smith par Ricardo A. La gravitation des prix Dans son chapitre IV des Principes, Ricardo reprend la distinction faite par AS entre prix naturel et prix courant. [...]
[...] La rente peut aussi augmenter en raison de la hausse du prix du blé. En effet, pour produire plus de blé, il faut plus de travail. On retrouve ici la théorie de la valeur travail incorporé, car plus il y a de travail incorporé dans la production, plus son prix augmente. Néanmoins, cela ne signifie pas que la rente est prise en compte dans la détermination des prix. "Le blé ne renchérit pas, parce qu'on paie une rente; mais c'est au contraire parce que le blé est cher que l'on paie une rente"(p26). [...]
[...] Ricardo, en partant de la théorie de la répartition des revenus d'AS, a conceptualisé une théorie de la rente, qui représente un de ses apports majeurs. En lisant Ricardo, ce qui nous a frappés, c'est le lien l'unissant à AS. Il ne s'en cache pas mais il ne s'y enferme pas. On pourrait faire le parallèle avec la question du commerce international. En effet, Ricardo part de la théorie des avantages absolus d'AS, pour élaborer sa théorie des avantages comparatifs. Sa théorie va même surpasser celle d'AS, dans l'explication des échanges internationaux. [...]
[...] Ricardo explique alors que c'est la rareté du bien qui détermine la valeur d'échange. Mais il précise que toutes les marchandises ne sont pas rares et donc ce qui détermine leur valeur c'est le volume de travail consacré à leur production. Et si des biens sont produits avec le même volume de travail et ont une valeur différente, Ricardo l'explique par la différence qualitative du travail (intensité, savoir faire De ce point de vu Ricardo apporte un élément nouveau par rapport à Smith. [...]
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