Cours sur l'optimum de Pareto. Ce concept économique, inventé par l'économiste néo-classique italien Wilfried Pareto (1848-1923) désigne, dans le cas de la première théorie du bien-être, une situation économique dans laquelle l'amélioration du sort d'un individu entraîne de facto la dégradation du sort d'au moins une autre personne. En d'autres termes, dans un cas de Pareto optimum, un agent économique A ne peut améliorer sa situation sans dégrader celle d'au moins un autre agent économique B. L'optimum de Pareto caractérise un équilibre général où l'efficacité dans une économie concurrentielle pure et parfaite est optimale.
[...] Les externalités, positives ou négatives font appel à l'intervention de l'Etat et vont à l'encontre d'une économie concurrentielle nécessaire à l'optimum de Pareto. Kelvin Lancaster et Richard Lipsey ont démontré en 1956 le théorème du second best, qui énonce que si l'optimum de Pareto n'est pas accessible, on ne peut espérer atteindre un optimum de second rang qu'en respectant les conditions d'optimalité là où c'est réalisable. On a le choix entre refuser toute intervention de l'Etat, avec au bout une sous-optimalité due aux externalités, et accepter son intervention pour atteindre un optimum de second rang. [...]
[...] Cette quantité s'obtient en faisant le rapport entre le coût de production d'une unité supplémentaire de x(Cmx) et le coût d'une unité supplémentaire de y(Cmy). L'équilibre général est atteint lorsque le TMS des consommateurs et est égal au TMT des biens D'où l'égalité suivante : TMT y/x = Cmx/Cmy = TMS y/x = TMSy/x Or, à l'équilibre le TMS des consommateurs est égal au rapport des prix Px/Py, soit la pente de la droite de budget. L'optimum de Pareto peut aussi s'écrire TMS x/y = Cmx/Cmy= Px/Py 3. [...]
[...] Dans la théorie libérale, les conditions initiales des agents sur le marché ne relèvent pas de l'analyse économique. Le marché est la solution à l'allocation optimale des ressources. Dès lors, il existe une seconde théorie du bien-être, moins libérale au sens économique, qui stipule que tout optimum de Pareto peut être un équilibre général et non plus un équilibre général concurrentiel est un optimum de Pareto Cette seconde théorie tient compte des failles du marché et de la concurrence imparfaite. [...]
[...] respectivement de 2 et de 1. Cela signifie que le premier consommateur accepte d'échanger une unité de x contre deux de alors que le second est indifférent. Si C1 accepte l'échange de C2, C1 verra sa situation améliorée au détriment de C2 qui resta indifférent. Il n'y a pas lieu d'avoir un optimum de Pareto, puisqu'à ce stade l'amélioration de C1 n'entraîne pas la dégradation de C2. Afin que les deux consommateurs n'améliorent plus mutuellement leur utilité dans l'échange en acceptant d'autre transaction, le T.M.S. [...]
[...] D'où l'égalité suivante dans le cas de l'optimum de Pareto : TMS y = UmxC1 /UmyC1 = TMS y/x = UmxC2/UmyC L'équilibre général de la production Raisonnons sur deux entreprises X et Y et deux facteurs L et le travail et le capital. X souhaite produire un ensemble de biens quelconques avec 2L et 1K (unités arbitraires) Son Taux de Substitution Technique (TST) est de 2. De l'autre côté, Y souhaite produire l'équivalent avec 1K et 1L. Son TST est de 1. En effectuant le même raisonnement que pour le consommateur, on s'aperçoit que pour avoir un optimum de Pareto, c'est à dire une répartition optimale des inputs, les TST des deux entreprises doivent être égaux. [...]
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