La théorie de la concurrence monopolistique fut développée, entre les années 1920 et 1930 par trois économistes: Straffa, Robinson et Chamberlin (ce dernier publia La Théorie de la concurrence monopolistique, en 1933, la même année où son collègue Robinson, cité précédemment, publia La Théorie de la concurrence imparfaite ). En effet, la concurrence monopolistique est une structure de marché qui se situe à mi-chemin entre la notion de concurrence pure et parfaite et celle de monopole. En cela, elle est donc une forme de concurrence imparfaite dont les caractéristiques sont : un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs, une différenciation parfaite des produits, une absence de barrière à l'entrée et à la sortie du marché. Cette forme de concurrence est ainsi basée sur la qualité des produits et services offerts, le markéting et la publicité, le service après-vente, les heures d'ouverture et fermeture possibles des magasins, etc. En cela, presque toutes les activités de vente au détail sont régies par la concurrence monopolistique: domaine du textile, du mobilier, de l'électronique, mais surtout le secteur ferroviaire, le secteur énergétique, le secteur de l'automobile et le secteur de l'informatique (Microsoft domine encore avec plus de 50%).
[...] L'entrée et la sortie des firmes étant libres, il y a une égalisation de la recette moyenne et du coût moyen en cas d'équilibre à profit nul, comme nous le verrons par la suite. Ainsi, contrairement à la concurrence pure et parfaite, la concurrence monopolistique est compatible avec l'existence d'entreprises affichant un coût moyen déclinant, puisque, comme nous l'avons vu, la différenciation des biens obstrue la capacité d'une firme à détenir la clientèle totale du marché (et donc de ses concurrents). La question que l'on se pose alors est celle de l'équilibre de la firme et celui du marché. [...]
[...] En outre, pour Kaldor, l'hypothèse de "libre entrée" sur le marché en concurrence monopolistique est limitée par l'existence de monopoles déjà présents. Enfin, l'une des plus importantes critiques porte sur le comportement de l'entreprise: ne pas prendre en compte les réactions des entreprises rivales, alors qu'elle devrait avoir appris avec l'expérience à anticiper les agissements de ses concurrents (d'après Cohen et Cyert). Dans ce dernier cas, l'analyse du marché serait plus correcte si l'on utilise les modèles de la concurrence parfaite, du monopole pur ou d'un des modèles de l'oligopole. [...]
[...] La publicité tient donc un rôle prépondérant pour persuader le futur acheteur que le produit proposé est unique. Les études des économistes cités dans le premier paragraphe permettent de repenser les théories de la firme et les raisonnements en termes de marchés et d'équilibre. Nous avions cité en introduction les caractéristiques du marché en concurrence monopolistique, nous chercherons maintenant à les analyser. Premièrement, chaque firme possède sa propre clientèle, dépendante du nombre des autres concurrents mais également de la différenciation de leurs propres produits. [...]
[...] En cela, presque toutes les activités de vente au détail sont régies par la concurrence monopolistique: domaine du textile, du mobilier, de l'électronique, mais surtout le secteur ferroviaire, le secteur énergétique, le secteur de l'automobile et le secteur de l'informatique (Microsoft domine encore avec plus de 50%). Formellement, la concurrence monopolistique repose sur la disparition d'une seule condition du modèle de concurrence parfaite : celle de l'homogénéité des produits. Cette différenciation peut être objective (découler des caractéristiques du produit ou de sa localisation), ou subjective (dépendre de la perception qu'en ont les consommateurs, selon le prestige de la marque ou la publicité). [...]
[...] Or, nous avons précisé que la concurrence monopolistique était une forme de marché détenant certaines caractéristiques de la concurrence pure et parfaite (CPP) et d'autres du monopole (cf. tableau ci-dessous). Pour rester compétitives, les entreprises en situation de concurrence monopolistique font le pari de la différenciation, autrement dit d'être la seule à proposer un type de bien ou un service ayant telle ou telle caractéristique. Cela lui permet ainsi de s'éloigner de ses concurrents pour capturer le marché de certains consommateurs (diversification maximale). [...]
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