La nouvelle macroéconomie classique est apparue en réaction contre le consensus keynésien, dont la force explicative paraissait diminuer à la fin des années 1970, et qui n'offrait pas de fondements théoriques micro-économiques suffisants. Elle est affiliée au monétarisme, bien que ses auteurs s'en défendent.
Elle se fonde sur une réhabilitation des hypothèses traditionnelles de la macro-économie classique (Équilibre permanent des marchés et non-rigidités des prix), auxquelles elle rajoute celle des anticipations rationnelles. Ses apports principaux sont d'expliquer pourquoi les acteurs de l'économie ne réagissent pas de manière automatique aux politiques économiques, et donc pourquoi celles-ci perdent en efficacité.
Toutefois, les alternatives que la nouvelle macroéconomie classique propose sont critiquées, et très marquées par la pensée libérale.
[...] Les politiques économiques recommandées par la NMC se composent de quatre éléments : - Une croissance régulière limitée de la masse monétaire - Des transferts et prélèvements publics qui ne varient pas, en termes réels, en fonction du cycle. - Des taux de fiscalité fixes et qui équilibrent à long terme le budget. - L'engagement du gouvernement de ne pas agir suite aux variations des prix ou des salaires. Critiques à l'égard de la NMC Aujourd'hui, la NMC est critiquée pour plusieurs raisons : - Son irréalisme théorique. [...]
[...] La conception keynésienne des anticipations a souvent une force explicative supérieure, et des explications données en terme d'anticipations (équivalence néo-ricardienne, par exemple) peuvent souvent s'expliquer par des phénomènes de corrélation avec des variables non prises en compte dans le raisonnement. - Enfin, la NMC a un objectif idéologique évident, celui de justifier des politiques libérales et de focaliser l'attention des responsables de la politique économique sur les intérêts et anticipations des agents individuels. Cela brouille souvent son message scientifique. Bibliographie indicative La nouvelle macroéconomie classique de Jean-Philippe Vincent, Henri Lamotte, et Que sais-je? [...]
[...] Ses apports principaux sont d'expliquer pourquoi les acteurs de l'économie ne réagissent pas de manière automatique aux politiques économiques, et donc pourquoi celles-ci perdent en efficacité. Toutefois, les alternatives que la NMC propose sont critiquées, et très marquées par la pensée libérale. L'hypothèse des anticipations rationnelles C'est véritablement l'élément qui unifie les théoriciens de la NMC et fonde l'originalité de ce courant. L'intérêt pour cette hypothèse s'explique par une volonté de donner des bases micro-économiques à la macroéconomie classique, et donc de s'intéresser de près aux motivations et raisons des acteurs. [...]
[...] Une critique radicale des politiques discrétionnaires Les conclusions en terme de politiques économiques de la NMC sont radicalement anti-interventionnistes. En effet, les mouvements réels de l'économie sont commandés par des variables telles que les évolutions technologiques, et pas du tout par le niveau de la demande ou la quantité de monnaie, les éléments sur lesquels les politiques interventionnistes sont capables de jouer. Il ne sert donc à rien d'intervenir. Pire, l'intervention publique risque de créer de l'inflation. Il vaut donc mieux s'abstenir. [...]
[...] C'est la propriété d'orthogonalité statistique. Ainsi, l'hypothèse des anticipations rationnelles a le mérite d'expliquer le redressement des courbes de Phillips observé dans les pays développés au cours des années 1970 : selon la NMC, la courbe de Phillips est verticale à court terme comme à long terme. Les politiques de relance par la demande ne peuvent créer que de l'inflation, sans diminuer le chômage, car les acteurs ont appris quelles étaient les conséquences d'une politique de relance et les anticipent désormais. [...]
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