Trois leçons sur la société post-industrielle 2006, Daniel Cohen, Karl Marx, révolution technologique, révolution sociale, organisation du travail, fordisme, mondialisation, nouvelle économie
Si pour Marx l'histoire est pleine de phases, le capitalisme n'en est qu'une partie. Il est clair que le capitalisme a lui aussi connu plusieurs évolutions, ce qui nous permet de distinguer le capitalisme du XXe siècle qui se construisait autour de la grande firme industrielle et d'un mode de protection vis-à-vis de la conjoncture caractérisée par l'unité de la question économique et sociale, et le capitalisme du XXIe siècle, le capitalisme financier, qui opère à une organisation de l'entreprise sous forme d'actions, dont tout le risque social repose sur les ouvriers et non les actionnaires.
[...] L'Amérique peut aussi être un exemple, c'est Philippe Askenazy qui le confirme en mettant en lumière trois facteurs de cette évolution. Premièrement, l'apparition d'une nouvelle direction syndicale dans les années 1990 remet en cause et se mobilise pour améliorer les conditions de travail. Ensuite, l'émergence de la société d'information a permis de pointer du doigt, via des forums internet, les entreprises qui dénigraient les conditions du travail. Enfin, le plein emploi des années 1990 aux USA a entraîné les firmes à prendre en compte les contions de travail afin d'attirer des individus. [...]
[...] Ils vont donc, durant la première mondialisation, préférer le protectionnisme au marché. A. La première mondialisation Il est possible de faire des analogies entre la mondialisation du XIX siècle et celle aujourd'hui : - La ressemblance des grandes puissances : Grande-Bretagne (avant) et États- Unis (aujourd'hui) dominent le marché mondial. - Une révolution des techniques : l'invention du télégraphe et l'invention d'internet qui développent fortement les communications et donc les échanges - Une révolution du transport avec la création du chemin de fer et du bateau à vapeur qui se sont transformés aujourd'hui en TGV (Hyperloop d'Elon Musk) ou encore en énorme conteneur. [...]
[...] //Existence d'un centre prospère et une périphérie pauvre selon Fernand Braudel. Par exemple, avec la création de moyens de transport plus développés, on a une connexion très forte entre les pays riches et les pays pauvres. Si certains pensaient que cela allait permettre le développement des pays pauvres, d'autres économistes avaient prévu que les « forces d'agglomération » domineraient les « forces de dispersions », c'est-à-dire que le fait que les habitants des pays pauvres fuyaient leurs pays d'origine pour des pays riches (agglomération) l'emportait sur la dispersion des richesses entre pays. [...]
[...] En effet, les jeunes de banlieues souffrent d'un important chômage, ils sont les « outsiders » du marché du travail. Au contraire, les vieux sont les « insiders » du marché et profitent d'emplois stables. Le modèle français entraîne donc les jeunes à se reposer sur la solidarité familiale et non le marché ou l'État. L'existence sociale des jeunes est faible à cause du manque de liens communautaire. L'exemple américain montre bien que l'intégration des minorités repose sur les solidarités intracommunautaires. L'intégration des Cubains dans les années 1980 ou encore des Chinois aux USA peut illustrer cela. [...]
[...] Conclusion C'est ainsi que la grande firme industrielle est démantelée, ses productions filiales externalisées voir délocalisées. Cette rupture peut être expliquée à travers la contestation du travail à la chaîne par mai 68 ou encore l'arrivée de nouvelles technologies qui ont précipité l'arrivée d'un « nouvel esprit du capitalisme » selon Luc Boltanski, qui se détache fortement de l'OST de Ford, car se base la volonté d'amener des usines sans travailleurs. Ainsi, le déclin du secteur industriel a eu un impact très important sur les ouvriers qui eux n'avaient d'autres compétences que celles industrielles. [...]
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