"Trois leçons sur la société post-industrielle" est un livre de Daniel Cohen, économiste français né en 1953, qui fait écho aux "Dix-huit leçons sur la société industrielle", œuvre de Raymond Aron. Daniel Cohen présente dans cet ouvrage l'histoire du capitalisme, tout en analysant, autour de trois grands axes, ce qu'est et ce que sera la société économique du XXIe siècle.
Le capitalisme du XXe siècle s'est construit autour de la grande firme industrielle, tandis que le capitalisme du XXIe siècle voit l'explosion de cette firme industrielle (d'où le nom de société post-industrielle) : on a désormais recourt à la sous-traitance pour les tâches dites inessentielles (les entreprises externalisent tout ce qui est entretien, restauration, etc.). De plus, ce sont maintenant les salariés qui sont exposés aux risques, et non pas les actionnaires, alors que ce sont en réalité eux qui prennent ces risques.
[...] "Trois leçons sur la société post-industrielle", Daniel Cohen (2006) Trois leçons sur la société post-industrielle est un livre de Daniel Cohen, économiste français né en 1953, qui fait écho aux Dix-huit leçons sur la société industrielle, œuvre de Raymond Aron. Daniel Cohen présente dans cet ouvrage l'histoire du capitalisme, tout en analysant, autour de trois grands axes, ce qu'est et ce que sera la société économique du XXIème siècle. Introduction Le capitalisme du XXe siècle s'est construit autour de la grande firme industrielle, tandis que le capitalisme du XXIe siècle voit l'explosion de cette firme industrielle (d'où le nom de société post- industrielle) : on a désormais recourt à la sous-traitance pour les tâches dites inessentielles (les entreprises externalisent tout ce qui est entretien, restauration, etc.). [...]
[...] C'est d'ailleurs le fondement de la crise de mai 68. Les institutions sont remises en cause (notamment la structure éducative). Le problème est que la condition ouvrière reste fermée sur elle-même car elle est à présent privée de l'accès aux échelons intermédiaires qui lui permettraient d'y échapper. Avec la hausse de la valeur du travail (salaire ouvrier multiplié par sept en un siècle), nous assistons également à la chasse au muda (chasse au gaspillage du temps de l'ouvrier). Après le krach de 1929, le pouvoir de la bourse avait été largement délégitimé. [...]
[...] Il est capital de parvenir aujourd'hui à faire émerger des pôles d'excellence en Europe, mais pour cela, il faut plutôt privilégier le modèle universitaire, car il permet de parvenir plus aisément à la création d'idées nouvelles. Enfin, plus localement, la France n'a jamais su concilier les valeurs cléricales et les valeurs aristocratiques. Cependant, le système français présente l'avantage de reposer sur la méritocratie, même si la France est aujourd'hui touchée par le problème de l'endogamie, qui freine ce mélange des classes. Nous tentons de nous protéger de la mixité sociale, et c'est cela qui bloque notre système éducatif et qui fait du modèle social français un régime inégalitaire. [...]
[...] Ces innovations forment la General Purpose Technology. La contradiction du fordisme, qui a engendré son déclin, est le fait qu'il ne suffit pas de doubler le salaire de l'ouvrier pour qu'il gagne en productivité (idée du salaire d'efficience, qui est la réelle cause du five dollars day mais il faut le doubler par rapport à ce qu'il pourrait gagner ailleurs. Avec la généralisation du fordisme, ce système n'est plus viable et le fordisme ne peut que dépérir : l'inflation salariale provoque l'inflation tout court et entraîne dans les années 1970 la productivity slow down De plus, le travail à la chaîne a été conçu pour une population d'ouvriers non qualifiés et non éduqués, voire même illettrés. [...]
[...] Leçon 3 : Existe-t-il un modèle social européen ? Tout d'abord, l'Europe craint, d'une certaine manière, la mondialisation. Et ce, pour trois raisons : D'une part, parce que le commerce de voisinage représente 2/3 de ses échanges, ce qui prépare très mal à la mondialisation. D'autre part, parce qu'elle ne commercialise pas de produits de haute technologie ou de produits réellement innovants. Et, enfin, l'Europe n'a pas pleinement profité de la troisième révolution industrielle, celle de l'information et de la communication, et n'est pas particulièrement en avance sur ses concurrents dans ce domaine. [...]
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