Refonder l'entreprise 2012, Blanche Segrestin, Armand Hatchuel, ouvrage économique, crises financières, justice sociale, révolution industrielle, création de profit, précarité du travail, gouvernement d'entreprise, RSE Responsabilité Sociale de l'Entreprise, crise des subprimes, loi du 12 juin 1999
Armand Hatchuel est professeur à Mines ParisTech mais aussi co-responsable de la chaire "Théorie et méthodes de la conception innovante" située au sein du même établissement. Membre de l'académie des technologies et directeur adjoint du centre de gestion scientifique, il fut élu au prix de l'économiste de l'année en l'an 1996. Il a publié plusieurs ouvrages ces dernières années sur les thèmes de l'innovation, à l'instar des Processus d'innovation aux éditions Hermès mais aussi The strategic Management of innovation and design aux éditions Cambridge University press.
Par ailleurs, Armand Hatchuel a pensé et écrit sur le sujet de l'économie plus globale dans l'ouvrage L'expert et le système publié en 1992 chez "Economica" mais aussi le présent ouvrage, "Refonder l'entreprise", qui fut paru dans la collection "La République des Idées". Cette dernière est publiée aux Editions du Seuil et cherche à échanger des idées neuves au niveau européen mais aussi mondial.
[...] Elle a participé à la rédaction de nombreux ouvrages et articles portant notamment sur le thème de l'entreprise, comme dans La Société à Objet Social Etendu : un nouveau statut pour l'entreprise, publié aux Presses des MINES en 2016, mais aussi dans L'entreprise, point aveugle du savoir ? publié en 2014 aux éditions Sciences humaines. III. Résumé de l'ouvrage Refonder l'entreprise pourrait se caractériser comme un essai engagé, un ouvrage économique accessible ou même un constat puis des propositions. Partant de ce fameux constat, les deux auteurs analysent les différentes crises financières qui ont émaillé ces dernières années en utilisant le médium de l'entreprise en elle-même. Selon ces derniers, sa forme actuelle serait responsable des multiples crises financières et économiques en question. [...]
[...] L'entreprise est donc une invention moderne. On a pu y apprendre les évolutions du statut de travailleur, passant de contrats de louage avec des relations de prestataires à un engagement fort des ouvriers durant la révolution industrielle avec une certaine spécialisation des salariés dans un contexte de constante innovation et de création collective. Ils imputent ensuite les modifications dans le mode de fonctionnement de l'entreprise aux actionnaires, à la société de capitaux et à la société anonyme, tout ceci étant résumé au sein de la doctrine de la corporate governance avec des dirigeants intouchables et des actionnaires trop rémunérés avec un capital- risque dangereux, via l'exemple de la banque américaine Washington Mutual WAMU. [...]
[...] Par ailleurs, en suivant le même exemple, les actionnaires ne sont pas tous les mêmes. Il en existe des types bien différents, cela allant du salarié actionnaire au chef d'entreprise investissant dans les fonds de pension. L'actionnaire vu comme un tout n'est donc pas justifié, même s'il sert de base de critique de l'entreprise actuelle pour les auteurs de l'ouvrage. Les mots clefs Entreprise ; crise ; contrat d'entreprise ; progrès social ; solidarité ; économie ; refonder ; entreprise ; finance ; investissement ; innovation ; rentabilité ; actionnaires ; critique Bibliographie et Webographie – « Refonder le capitalisme, repenser l'entreprise », compte-rendu de la conférence-débat du 15 mai 2012, Joseph Bower, Bertrand Collomb, Antoire Frérot, Armand Hatchuel, Lynn Paine, Blanche Segrestin, working paper n°61, juin pages – « Dossier : Refonder l'entreprise ? [...]
[...] Il faut en effet selon ces derniers remettre au centre des priorités en entreprise la recherche de l'innovation, le respect des règles sociales et de vie au travail, mais aussi une certaine responsabilité environnementale qui semble de plus en plus nécessaire. VII. Appréciation critique On y observe en effet une absence flagrante de la notion de « droit », le droit public en l'occurrence ayant été oublié dans l'argumentation des auteurs comme le fait remarquer Mustapha Mekki dans son analyse poussée de l'ouvrage des professeurs de Mines ParisTech. [...]
[...] Quatre principes sont donc à la base du projet collectif d'entreprise promu par Hatchuel et Segrestin. Le premier point nous fait part d'une remise en avant de l'innovation en lieu et place d'une simple création de profits, en développant les relations avec les divers clients, en mettant l'accent sur les brevets et la réputation de la marque ou encore en organisant mieux les savoir-faire et possibilités des employés. À ces derniers arguments, les auteurs lient la question du chef d'entreprise, qui se doit de retrouver son rôle premier en utilisant au mieux les diverses capacités collectives de ses employés et de son entreprise en les organisant au mieux. [...]
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