Ricardo est d'abord connu pour sa prise de position en faveur du libre-échange. Selon lui, chaque pays gagne à participer à l'échange international. Il reprend d'abord la théorie des avantages absolus d'Adam Smith. D'après celle-ci, tout pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il possède un avantage absolu, c'est-à-dire qu'il peut produire à des coûts inférieurs à ceux de tous les autres pays. Cette vision trouve sa limite dans le fait que certains pays pourraient ne pas avoir d'avantage absolu : un pays aux coûts supérieurs pour tous les produits ne pourrait pas équilibrer ses échanges puisqu'il n'aurait rien à vendre.
En tenant compte de cette objection, Ricardo propose une autre explication de la division internationale du travail. Pour lui, chaque pays reste gagnant en participant au commerce mondial à condition qu'il se spécialise dans la production pour laquelle il possède un avantage relatif, c'est à dire là où l'avantage est le plus grand, ou bien là où le désavantage est le moindre. Dans son exemple célèbre, Ricardo considère que le Portugal a des coûts en travail inférieurs à ceux de l'Angleterre, aussi bien dans le drap que dans le vin.
[...] Par le jeu de l'offre et de la demande, son prix diminue. Les revenus des ouvriers peuvent alors ne plus être suffisants pour assurer leur survie. Face à cette situation de misère ouvrière, l'offre de travail se réduit, et les salaires tendent à nouveau vers leur prix naturel. Ricardo reprend ici largement les analyses de Malthus. La position de Ricardo à propos de l'effet du progrès technique sur les salaires a évolué. Dans un premier temps, il pense que le machinisme va contribuer à accroître la productivité et donc faire baisser les prix. [...]
[...] Elle a donc intérêt à produire du drap, et à importer du vin. Même s'il doit importer du drap à un coût supérieur qu'il n'aurait pu le produire dans ses frontières, le Portugal est quand même gagnant dans l'échange. En effet, ses travailleurs du drap maintenant reconvertis pourront produire en vin de quoi obtenir, par échange externe, plus de drap qu'il n'en produisait avant en autarcie. L'Angleterre réalise un gain identique. La spécialisation et l'échange engendrent donc un gain mutuel en quantité pour tous ceux qui y participent. [...]
[...] David Ricardo : Principes de l'économie politique et de l'impôt La défense du libre échange Les avantages comparatifs Ricardo est d'abord connu pour sa prise de position en faveur du libre échange. Selon lui, chaque pays gagne à participer à l'échange international. Il reprend d'abord la théorie des avantages absolus d'Adam Smith. D'après celle-ci, tout pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il possède un avantage absolu, c'est-à-dire qu'il peut produire à des coûts inférieurs à ceux de tous les autres pays. [...]
[...] Cela engendre un coût économique et social élevé, et reste très limité dans la réalité. Enfin, Ricardo ne tient pas compte du progrès technique dans son raisonnement, et participe largement à la subordination de l'économique au politique (défense des Corn Laws). Malgré ces limites qui réduisent fortement la pertinence de la théorie de Ricardo, celle-ci constitue encore la base de plusieurs raisonnements. Ainsi, les économistes Hecksher, Ohlin et Samuelson ont affiné la théorie de Ricardo en démontrant dans leur théorème HOS que les pays ont toujours intérêt à échanger entre eux. [...]
[...] Il y a donc une tendance du prix courant à se rapprocher du prix naturel. La théorie de la répartition rente/salaire/profit L'un des apports les plus originaux de Ricardo est sa théorie de la répartition. Comme Smith, Ricardo distingue trois types de revenus : la rente, le salaire et le profit. La rente différentielle La rente est cette portion du produit de la terre que l'on paie au propriétaire pour avoir le droit d'exploiter les facultés productives et impérissables du sol. La rente est ainsi la rémunération du propriétaire foncier. [...]
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