Ce n'est que négativement que Keynes choisit le parti Libéral, avec lequel il entretient des rapports complexes (tout comme avec l'ensemble de la politique). En effet s'il partage l'élitisme politique et social ainsi que le patriotisme du parti Conservateur, il récuse son manque d'idéal et son adhésion au Traité de Versailles. D'autre part, il refuse l'idéologie de classe du parti Travailliste, qu'il considère néanmoins comme le parti le plus démocratique. Keynes demeure attaché au libre-échange mais selon lui la modernité doit se défaire d'un « individualisme à l'ancienne » et d'un laissez faire extrême. Il plaide pour un recentrage du libéralisme, qui invalide sur le plan économique le programme redistributionniste des « nouveaux libéraux ».
Il s'agit alors d'aborder les problèmes de la paix, du gouvernement, de la drogue, ceux d'ordre sexuel et économique. La modernité exige des mesures de justice sociale en ce qui concerne la parité et le rôle des femmes dans une société en évolution. Cependant comme pour en signifier la complexité, la question n'est toujours pas tranchée : Keynes est-il un libéral ?
[...] Cette doctrine a alors toutes les chances de s'étendre. Sur le plan économique le communisme n'est pas condamné ; néanmoins son diagnostic précise qu'il rencontrera des problèmes purement structurels mais aussi des problèmes conjoncturels. A travers cet article, Keynes remet donc en doute la suffisance d'un ciment social capitaliste et met l'accent sur l'idéal communiste, un idéal qui fait tant défaut au capitalisme des années 20, rongé par l'appât du gain. III La fin du laissez faire En raison de la recrudescence des doctrines protectionnistes, le consensus autour du laissez faire comme unique moyen d'accéder à la prospérité est brisé. [...]
[...] Keynes propose ici, la théorie de la préférence pour la liquidité. Les agents demandent la monnaie pour elle-même pour des motifs de spéculation, de transaction, de précaution mais aussi de préfinancement. Ici, c'est le taux d'intérêt qui permet d'égaliser l'offre et la demande de monnaie thésaurisée». Keynes insiste sur cette notion de thésaurisation. Le taux d'intérêt est le prix des encaisses thésaurisées En ce qui concerne les activités d'équipement, elles doivent être facilitée par un faible taux d'intérêt et une politique publique adéquate. [...]
[...] L'homme, face à de trop grandes libertés (la projection de Keynes frôle parfois l'utopie), a du mal à s'adapter. La consommation présente est préférée à une hypothèque qui pourtant mènerait à des plaisirs supérieurs mais plus tard. L'homme s'adonne donc à un esprit de jouissance pour éviter la dépression VI La grande récession de 1930 La grande crise se caractérise par des problèmes sociaux et fiscaux, une spectaculaire chute des prix, du chômage et l'explosion des dettes nationales et internationales. [...]
[...] La pauvreté dans l'abondance Collection Tel Editions Gallimard Imprimé en avril 2002 I Suis-je un libéral Ce n'est que négativement que Keynes choisit le parti Libéral, avec lequel il entretient des rapports complexes (tout comme avec l'ensemble de la politique). En effet s'il partage l'élitisme politique et social ainsi que le patriotisme du parti Conservateur, il récuse son manque d'idéal et son adhésion au Traité de Versailles. D'autre part, il refuse l'idéologie de classe du parti Travailliste, qu'il considère néanmoins comme le parti le plus démocratique. [...]
[...] Le problème peur alors surgir d'un excès d'épargne (révélée par une diminution de la production). La reprise ne peut provenir que d'un rétablissement de l'investissement qui suppose lui-même une baisse des taux d'intérêt. La confiance retrouvée permettrait d'éviter l'écueil de la baisse générale des salaires. VIII Les moyens de restaurer la prospérité Keynes présente ici pour la première fois la théorie du multiplicateur. Selon lui, seule la demande peut mener à une relance. Cette demande doit prévenir d'une intervention politique (baisse d'impôts, construction de nouveaux logements). [...]
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