La crise du keynésianisme est une crise moins empirique que théorique.
Le fonctionnement du marché est entravé par des rigidités nominales (prix et salaires). De ce fait, l'ajustement se fait par les quantités plutôt que par les prix. En cas de perturbation, il en résulte des phénomènes de rationnement coûteux pour les agents comme le chômage. La politique macro-économique permet d'agir sur la demande globale et donc sur les volumes de production ; elle apparaît ainsi comme une réponse incontestable au chômage.
Deux postulats remis en cause par les néo-classiques :
- L'efficacité de la politique macroéconomique est entravée par les anticipations rationnelles des agents sur leurs effets futurs.
- Le postulat de rigidité des prix et des salaires est incohérent d'un point de vue microéconomique.
Ainsi, la théorie générale n'est vue que comme un cas particulier de la théorie néo-classique ; le cas d'un équilibre à prix fixe de courte période.
Dans l'analyse classique (Walras, Marshall et Pigou), l'équilibre macroéconomique est assuré par l'ajustement des prix relatifs et par la baisse du prix relatif des biens en termes de monnaie. La monnaie est considérée comme un bien comme les autres, substituables.
Pour Keynes, il existe une préférence pour la liquidité et une très faible élasticité de substitution entre la monnaie et les B&S. L'élasticité de substitution est toutefois forte entre encaisses réelles et autres actifs financiers. Il peut se produire des situations extrêmes ou les agents ont des anticipations tellement pessimistes que l'élasticité de la demande de la monnaie au taux d'intérêt devient nulle : l'économie se trouve alors dans une situation de trappe à monnaie et de trappe à investissement. Dans la mesure où l‘élasticité de substitution entre monnaie et biens est très faible, la production est déterminée par la demande et les prix n'exercent aucun effet sur l'équilibre du secteur réel.
[...] Le cycle d'endettement peut être provoqué par des bulles spéculatives sur les marchés d'acitfs mais également par un mouvement de déréglementation des marchés financiers poussant les établissements de crédit dans des stratégies de conquête de part de marché au détriment de leurs exigences de marges et garanties qui élèvent leur exposition au risque. L'endettement va amplifier le cycle réel par les canaux principaux : Les effets de richesses sur les comportements de consommation et d'investissement des agents non financiers Le rationnement de l'offre de fonds prêtables Le désendettement des agents pour maintenir leur solvabilité. Les conséquences pour la conduite des politiques macroéconomiques Une perte d'efficacité de la politique monétaire ? Le taux d'intérêt perd une partie de sa pertinence comme indicateur des tensions sur les marchés financiers. [...]
[...] La nature de cet avantage diffère selon les modèles : elle repose sur la productivité relative chez Ricardo ou les dotations relatives en facteurs de production pour Ohlin et Heckscher. Le libre échange est un mécanisme créateur de richesses qui bénéficie non seulement à l'économie mondiale mais également à chacun des pays pratiquant l'échange. Il engendre des gains d'efficience économique du fait d'une meilleure allocation des ressources et des gains dynamiques du fait d'un rythme d'accumulation du capital plus élevé. [...]
[...] Les actionnaires peuvent se trouver dans une situation dite de principal agent ou la totalité de l'information disponible leur est fournie par les dirigeants de la firme. Le problème posé aux actionnaires est de savoir comment ils peuvent mettre en place un système optimal d'incitations des managers qui permettent de maximiser la rentabilité de la firme. Les actionnaires peuvent rationner le financement par actions et utiliser le financement intermédié pour contrôler indirectement la qualité de la gestion des dirigeants par l'intermédiaire des banques. [...]
[...] Taylor montre que le délai d'ajustement des salaires nominaux aux US est d'environ un an. Ce type d'analyse se heurte à l'absence de vérification empirique d'une tendance contra-cyclique des salaires réels. Si les salaires nominaux sont rigides, toute insuffisance de la demande globale engendre un recul de l'activité et une baisse du niveau général des prix. Il doit en résulter une hausse des salaires réels en période de récession et inversement une baisse des salaires réels en période d'expansion : les salaires réels devraient enregistrer une évolution contra-cyclique. [...]
[...] Au total, le NAIRU résulte d'une double situation de concurrence imparfaite sur le marché des biens et du travail qui donne aux chefs d'entreprises et aux salariés le pouvoir de marché leur permettant de fixer les prix au dessus du cout marginal et les salaires réels au dessus de la productivité marginale du travail. Ce double équilibre est obtenu grâce à un certain taux de chômage, le NAIRU, qui résulte donc de rigidités des prix et des salaires réels engendrées par la concurrence imparfaite sur les 2 marchés. Une réduction du NAIRU ne peut être obtenue que par des actions visant à renforcer la concurrence sur les marchés des B et du travail. L'hystérésis du taux de chômage et la politique macroéconomique Hystérésis : concept de Blanchard et de Summers (1987). [...]
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