L'inégalité des chances. La mobilité sociale dans les sociétés industrielles, François Bourguignon, mondialisation, banque mondiale, répartitions des richesses, enjeux économiques, société
La Mondialisation de l'inégalité, parue en 2012, est un ouvrage de l'économiste français François Bourguignon. Ancien directeur de l'École d'économie de Paris, ce dernier possède un profil définitivement tourné vers l'international. Il a en effet enseigné dans différents pays tels que le Canada, la France, la Suisse ou encore l'Italie. Il a également travaillé auprès de nombreuses institutions internationales dont notamment le Fonds monétaire international, les Nations Unies ou encore la Banque mondiale. Ses recherches portent principalement sur des questions liées à la répartition de la richesse dans le monde et aux inégalités que cela engendre. Cet ouvrage a été conçu en suivant cette perspective.
[...] Cela s'observe aussi dans les pays émergents où ceux qui ont principalement profité de cette mondialisation sont les entrepreneurs. Dans les pays en difficulté le même constat peut être dressé comme dans certains pays d'Afrique pour lesquels leur développement est dû à l'exportation de matière première, où seule une élite bénéficie des retombées de ce business. Un facteur d'influence est ici la concurrence causée par l'entrée sur le marché du travail d'une main d'œuvre moins chère issue des pays émergents. [...]
[...] Pour lui, cet investissement doit être financé par une plus importante imposition du capital (mais tout en évitant d'inciter les dirigeants de ces entreprises à investir à l'étranger), cela doit passer par une coordination internationale. Cette égalité des chances passe aussi par le fait de soutenir les projets d'entreprenariat proposés par les moins aisés qui voient souvent leurs demandes de prêt rejetées même si leurs idées sont brillantes. L'auteur dénonce le fait que les banques préfèrent prêter à des personnes ayant déjà les moyens de rembourser sans donner une chance aux pauvres qui veulent s'en sortir. L'auteur porte une attention particulière aux pays d'Afrique sub-saharienne (et ceux d'Asie centrale). [...]
[...] Ce constat a été confirmé notamment dans un rapport de la Banque mondiale publié en 2016 dans lequel on apprend que 7 des 10 pays où les inégalités sont les plus fortes sont africains . Alors que l'auteur insiste sur l'importance des aides financières venant des pays développés, je pense qu'une multiplication de ces aides peut au contraire avoir des effets néfastes. En effet, selon moi, il est important aujourd'hui de laisser une certaine autonomie et indépendance à ces pays pour leur permettre de se développer et éviter que toutes ces aides renforcent un sentiment de dépendance. [...]
[...] Cependant, la mondialisation a eu un effet positif lorsque l'on compare la situation globale entre Etats. C'est alors en gardant ce constat en tête qu'il propose des solutions pour pouvoir résoudre l'effet négatif de la mondialisation sans entraver ses effets positifs. La recherche de solutions pouvant pallier ces inégalités D ans un premier temps, l'auteur dénonce la solution du protectionnisme qui est souvent évoquée comme une réponse aux inégalités. Il affirme à plusieurs reprises que cette méthode n'est ni efficace ni adaptée et surtout « qu'appliquer une telle politique est devenu pratiquement impossible au niveau d'une économie nationale ». [...]
[...] Par conséquent, François Bourguignon propose plusieurs solutions pour répondre à cette problématique des inégalités engendrées par la mondialisation. Certaines pouvant être appliquées à la fois aux pays développés, émergents et les plus pauvres comme le développement de l'égalité des chances et certaines autres plus spécifiques à la situation de chaque catégorie de pays. A travers ces propositions, on constate que l'auteur est positif quant à une possibilité de réduire ces inégalités au sein des Etats tout en favorisant la continuité de la réduction des inégalités entre Etats. [...]
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