Le modèle de Rostow, avatars, théorie marxiste du développement, forces économiques, philosophie positiviste
Rostow (1916-2003), professeur d'économie à Oxford, Cambridge puis au MIT (USA). Conseiller de plusieurs gouvernements américains dans les années 1960.
Son ouvrage majeur est les étapes de la croissance économique un manifeste non communiste en 1960.
L'enjeu scientifique est de proposer une théorie alternative à la théorie marxiste du développement (économie antique-féodalisme-capitalisme-communisme) et à sa conception particulière du lien entre les forces économiques et les forces sociales et politiques.
[...] La problématique de l'ouvrage. La problématique de Rostow : considérer le degré de développement de l'économie, on peut dire de toutes les sociétés qu'elles passent par l'une des phases suivantes : la société traditionnelle, les conditions préalable au démarrage, le démarrage, le progrès vers la maturité et l'ère de la consommation de masse L'étape décisive est celle du take-off (décollage au sens de l'avion qui quitte le sol). En effet, c'est alors que le rythme lent auquel s'installent les innovations . [...]
[...] Enfin, rôle en tant que demandeur de produits manufacturés. Un premier décollage ? GB au 17ème 18ème France au 18ème Pays-Bas 1660-1750 Qui ne débouche pas forcément sur un vrai décollage (sauf en GB). Le décollage. L'étape décisive car lorsqu'elle est enclenchée il n'y a plus de retour en arrière possible. Dans les pays déjà prêts (USA, Canada, Australie la cause est purement économique (ex : modification favorable des termes de l'échange aux USA avant 1850, au Canada vers 1895), dans les autres (la très grande majorité), le décollage est déclenché par un évènement historique extraordinaire, avec généralement une dimension politique (ex : la révolution en 1848, la prise de pouvoir communiste en Chine en 1949. [...]
[...] SUIVANT : la notion de leading sector ou secteur moteur dans le déclenchement de la révolution industrielle. C'est-à-dire que l'approche macro-économique (favorisé par les théoriciens de la croissance) n'est pas forcément la plus pertinente pour rendre compte d'un changement qui, au moins dans un premier temps, peut-être essentiellement qualitatif et ne concerner qu'une petite partie de l'économie. La notion de décollage (take-off) qui a été largement reprise par les autres spécialistes de la révolution industrielle et du dévelopement. [...]
[...] Le remplacement du travail par le capital est plus rapide (car manque de travail qualifié). Choisit les secteurs les plus industrialisant. Industrialisation volontaire, souvent encadrée ou dirigée par l'Etat. Rôle moins important de l'agriculture et plus important des importations des capitaux. Le modèle de Bairoch. Les facteurs de la Révolution industrielle qui n'en sont pas : Le progrès technique : il est tiré par l'évolution économique. La croissance démographique car elle ne dépend pas (uniquement) de l'évolution de la productivité agricole. [...]
[...] Exemples : textile, sidérurgie, métallurgie, mais aussi d'industrie de la viande, du bois ou produits laitiers. La mise en place rapide ou l'existence d'un appareil politique et institutionnel qui exploite les tendances à l'expansion dans les secteurs modernes et les possibilités de réaliser des économies dans les achats de produits étrangers et qui assure la pérennité de la croissance à moyen-terme. Cette 3ème condition implique que le pays soit capable de générer et de mobiliser des capitaux sur le marché national (épargne), même si elle importe également des capitaux à l'étranger. [...]
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