Lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes, l'Etat emprunte au secteur privé pour financer le déficit budgétaire. La dette publique représente l'accumulation des emprunts passés. C'est à partir des années 1980 que sont apparus d'importants déficits : la dette de l'Etat américain est ainsi passée de 26% du PIB en 1980 à 50% en 1995.
[...] Mais les économistes présentent trois arguments contre ce principe. Tout d'abord, un déficit ou un excédent budgétaire peut contribuer à stabiliser l'économie, via le jeu des stabilisateurs automatiques. Le respect strict d'une règle de budget équilibré exigerait du gouvernement qu'il augmente les impôts ou réduise les dépenses en période de récession, ce qui aggraverait la dépression de la demande agrégée. Deuxièmement, il est possible d'utiliser un déficit ou un excédent budgétaire pour atténuer les biais introduits par le système fiscal. [...]
[...] Ce transfert accroît bien les ressources sur l'ensemble de la vie de la génération actuelle, ce qui induit celle-ci à accroître sa consommation. Barro a néanmoins avancé que la génération actuelle se préoccupe de la génération future (altruisme intergénérationnel). Selon l'analyse de Barro, l'unité décisionnelle pertinente n'est pas l'individu, mais la famille qui se perpétue indéfiniment. Une réduction fiscale financée par l'emprunt, même si elle accroît le revenu auquel toute personne donnée peut s'attendre sur l'ensemble de sa vie, n'accroît pas les ressources globales de sa famille. Le supplément de revenu issu de la réduction fiscale sera donc économiser. [...]
[...] Problème de mesure : le cycle conjoncturel Les fluctuations de l'activité économique expliquent un grand nombre des variations du déficit budgétaire de l'Etat. Lorsque le rythme d'activité se ralentit, les revenus baissent et les recettes fiscales diminuent. En parallèle, les indemnités de chômage sont perçues par un plus grand nombre de chômeurs, ce qui augmente les dépenses publiques. Ces variations automatiques du déficit budgétaire rendent difficile l'utilisation du déficit pour suivre les modifications de la politique budgétaire. L'origine de la variation du déficit peut être liée à la conjoncture économique ou à la modification effective de la politique de l'Etat. [...]
[...] C'est donc davantage la baisse des dépenses publiques que la baisse d'impôts qui stimule la consommation. Et même, l'annonce d'une réduction future des dépenses publiques accroît la consommation aujourd'hui, même si les impôts restent inchangés, car elle implique des impôts moins élevés à l'avenir. Les consommateurs et les impôts futurs - La myopie : l'équivalence ricardienne fait l'hypothèse que les gens décident rationnellement de répartir leurs revenus entre consommation et épargne. Si l'Etat emprunte pour financer ses dépenses courantes, les consommateurs rationnels anticipent les impôts qui seront nécessaires pour rembourser cette dette. [...]
[...] A court terme, le modèle IS/ LM indique qu'une réduction fiscale stimule les dépenses de consommation. A court terme, lorsque les prix sont rigides, l'expansion de la demande agrégée accroît la production et réduit le chômage. A mesure que le temps passe, et que donc, les prix s'ajustent, l'économie revient à son taux de production naturel et la demande agrégée plus élevée suscite une hausse du niveau des prix. En prenant en compte l'ouverture internationale, la baisse de l'épargne nationale encourage à financer l'investissement en empruntant à l'étranger, ce qui provoque un déficit commercial. [...]
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