Pour Paul Krugman, Bill Clinton, Solow et Sculey décrivent un monde dans lequel Etat et entreprises sont engagés dans une même compétition sauvage à somme nulle sur les marchés mondiaux. Cette vision partagée par tous est, pour l'économiste, une aberration à laquelle trop de personnes, se pensant experts en sciences économiques, participent.
Cette vision d'une lutte mondiale est remise en cause par les thèses de Krugman qui propose une vision différente du commerce international. La vision des économistes "pop" est que les pays à bas salaires peuvent, aujourd'hui, attirer le capital et la technologie du monde avancé (...)
[...] De plus la nouvelle théorie du commerce international affirme que les échanges sont plutôt entraînés par les économies d'échelle plutôt que par les avantages comparatifs, et que les marchés internationaux sont normalement en situation de concurrence imparfaite. Paul Krugman un grand défenseur de cette nouvelle théorie économique. Il profite de l'écriture de cet ouvrage pour faire connaître à ces lecteurs ces positions mais surtout pour critiquer les auteurs de la théorie pop du commerce international. Une critique du contenu de leur propos mais aussi de leur manque de professionnalisme et de formation. [...]
[...] De plus il est prouver, grâce à différents exemples que la compétitivité d'un pays n'est pas basée sur sa capacité à vendre plus qu'il n'achète. La compétitivité n'est pas un synonyme de productivité. C'est la raison pour laquelle il ne convient pas, pour certains pays, de baisser en permanence ces prix, à coup de dévaluations, pour pouvoir être compétitif car le niveau de vie de salariés baisse lui aussi. Enfin il ne faut pas oublier que l'augmentation des salaires, dans les pays du Sud, va conduire à une baisse de la compétitivité de ces pays à l'échelle mondiale. [...]
[...] Il parait assez drôle de regarder à quel point Krugman pense être un spécimen rare dans l'éventail intellectuel économique. Se flattant à tour de bras, Krugman semble penser qu'il est un messie envoyé pour défendre, seul, l'idée que la compétitivité internationale est fausse. Il serait le seul à tenir tête aux grands leaders d'opinion du monde et en particulier des USA. Krugman semble aussi régler ses comptes par l'intermédiaire de cet ouvrage. Throw, Prestowitz ou encore Cohen n'échappent pas à l'œil impardonnable du critique que se propose d'être Krugman. [...]
[...] Pour cela Krugman commence par lire de manière très approfondie les écrits de ces confrères économistes. Puis il essaie de modéliser cette théorie avant de la démentir. Il tente de prouver ses dires à de nombreuses reprises par l'utilisation de chiffres et de faits qu'il veut être des preuves des erreurs des auteurs pop B. Les dangers d'une théorie unique. Le fait de penser les problèmes en termes de compétitivité conduit, directement ou indirectement à formuler de mauvaises politiques économiques dans des domaines très divers. [...]
[...] Fiche de lecture sur : La mondialisation n'est pas coupable. Paul Krugman Par Julien Tilmant La théorie pop du commerce international : théorie simplifiée de la globalisation. A. Une définition erronée du commerce international. Pour Paul Krugman, Bill Clinton, Solow et Sculey décrivent un monde dans lequel Etat et entreprises sont engagés dans une même compétition sauvage à somme nulle sur les marchés mondiaux. Cette vision partagée par tous est, pour l'économiste, une aberration à laquelle trop de personnes, se pensant experts en sciences économiques, participent. [...]
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