L'auteur, Henri Bourguinat, professeur émérite à l'université Montesquieu-Bordeaux, entend par intégrismes économiques ces positions figées, exclusives qui consistent à pousser jusqu'à l'extrême des raisonnements dogmatiques sans jamais les remettre en cause ou les nuancer. Selon lui, il existe trois principaux intégrismes économiques dans le monde d'aujourd'hui : l'intégrisme du libre-échange, l'intégrisme de la finance et l'intégrisme de l'altermondialisation. À ces trois intégrismes, Henri Bourguinat en ajoute trois autres, plus secondaires : l'intégrisme du dollar, le dogme "européiste" et celui des taxes universelles.
[...] La radicalité systématique qui marque le mouvement altermondialiste l'empêche de produire un contre-modèle productif. Vient ensuite l'intégrisme du dollar. Beaucoup continuent à croire en la suprématie du dollar, et ce malgré les récents signes de faiblesse que celui-ci montre. Et pourtant, la suprématie du dollar ne tient qu'à un fil. Les Etats-Unis font face à des déficits importants (déficits budgétaires et de la balance des paiements courants). Le maintien d'un certain équilibre n'est possible que grâce au financement des déficits par les banques asiatiques. [...]
[...] Il est vrai que le policy mix européen est loin d'être efficient, cependant on ne peut contester la réussite du lancement de l'euro. Ainsi, au lieu de critiquer ou d'encenser l'euro, il serait plus utile de chercher à améliorer la gouvernance de l'euro, tout comme il serait souhaitable d'envisager une vision intermédiaire de l'Europe, entre fédéralisme et libéralisme. Henri Bourguinat avance notamment l'idée d'une "Europe des projets", où seraient mis en œuvre de véritables espaces de coopération qui ne soient pas en prise aux lourdeurs institutionnelles. Le dernier intégrisme abordé par Henri Bourguinat est celui des solutions universelles. [...]
[...] Le fait est que désormais on ne sait plus qui porte le risque. Dans l'hypothèse où se produiraient un jour des chaînes de défaillance au niveau des produits, la contagion serait susceptible de gagner l'ensemble des marchés. Pour contrer cela, il faudrait mettre en place un dispositif de traçabilité des opérations. L'altermondialisme, quant à lui, est aussi marqué par un certain radicalisme. Nombre de ses idées sont louables : promotion des économies "complexes", régulation de la finance, gestion plus rationnelle des ressources naturelles, application d'une taxe universelle (taxe Tobin) sur les opérations financières. [...]
[...] "Les intégrismes économiques. Essai sur la nouvelle donne planétaire", Henri Bourguinat L'auteur, Henri Bourguinat, professeur émérite à l'université Montesquieu-Bordeaux, entend par intégrismes économiques ces positions figées, exclusives qui consistent à pousser jusqu'à l'extrême des raisonnements dogmatiques sans jamais les remettre en cause ou les nuancer. Selon lui, il existe trois principaux intégrismes économiques dans le monde d'aujourd'hui : l'intégrisme du libre-échange, l'intégrisme de la finance et l'intégrisme de l'altermondialisation. À ces trois intégrismes, Henri Bourguinat en ajoute trois autres, plus secondaires : l'intégrisme du dollar, le dogme "européiste" et celui des taxes universelles. [...]
[...] Le rétrécissement de la base productive se traduira nécessairement par un taux d'emploi peu acceptable. Selon l'auteur, pour éviter cela, il est nécessaire de "sauvegarder une complexité minimum de l'économie", c'est-à-dire de maintenir les secteurs traditionnels tout en améliorant les secteurs de pointe. Pour ce faire, le protectionnisme est loin d'être une solution, compte tenu du degré d'interdépendance qu'entretiennent entre eux les états. La solution est à chercher dans une conciliation de l'ouverture internationale avec la complexité des économies locales. [...]
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