La guerre économique est un objet d'étude depuis seulement une trentaine d'années. Boukharine dans L'économie mondiale et l'impérialisme, est le premier à décrire l'idée d'une guerre économique entre les États qui passerait par le biais de l'économie. Par la suite l'économiste J. Schumpeter dans Capitalisme, socialisme et démocratie défendra l'idée que la guerre économique ne peut être une grille de lecture pertinente pour concevoir les relations entre États. Ce seront des auteurs comme B. Esambert, ou C. Harbulot (Directeur de l'Ecole de Guerre économique à Paris) qui reprendront le flambeau en défendant l'idée de guerre économique.
L'expression de "guerre économique" correspond pour ces auteurs à un "combat" entre les Nations dont l'objectif serait la puissance, définition partagée par B. Esambert, E. N. Luttwak et C. Harbulot. Pour les auteurs de l'ouvrage, il s'agirait de mettre en œuvre le "soft power, c'est-à-dire "l'ensemble des moyens utilisés au profit d'un pays et à l'encontre des autres pour défendre ses parts de marchés et accroître la puissance" (F. Teulon).
Le débat sur la réalité de la guerre économique met en jeu les économistes, les théoriciens des relations internationales et les tenants de l'idée de guerre économique. Pour les économistes, dont P. Krugman est le principal représentant, ils affirment qu'il ne peut exister de GE entre les États puisque le libre-échange ne peut apporter que la paix, la prospérité et la richesse des nations (cf les théories du libre échange de A. Smith et D. Ricardo). Le commerce ne peut donc pas être le lieu de guerres.
[...] La guerre économique dans le temps 1. Les origines de la guerre économique 2. La guerre économique contemporaine La GE actuelle est caractérisée par : son appartenance à ce qu'on appelle le Néomercantilisme dont le but est d'exporter. Les alliés d'hier deviennent donc les concurrents d'aujourd'hui. La multiplication des acteurs étatiques ainsi que la raréfaction des ressources naturelles transforment les échanges en allure de compétition, voire en guerres des luttes circonscrites dans une sphère délimitée par les institutions internationales : l'OMC en est la principale. [...]
[...] Trop dépendante de la mondialisation (ressources). Pillage technologique pour rattraper son retard (droit de propriété quasi inexistant) Contrefaçon et piratage massif Académie des sciences (équivalent au MIT aux Etats-Unis) parcs technologiques instituts Confucius d'ici à 2010 (influence) Disputer le leadership américain. Union européenne Culture de la libre concurrence Capable de se défendre (cf Microsoft et OGM) Retard dans les nouvelles technologies : dépose de fois moins de brevets que les Etats-Unis. Faiblesse de la recherche et du développement. PAC : cœur des attaques dont est victime Bruxelles dans l'ORD. [...]
[...] L'exemple de la relation entre la Chine et les Etats-Unis démontre les subtilités des rapports. En effet la Chine et les Etats-Unis se livrent une bataille pour les ressources de l'Afrique, mais la chine via l'achat des bons du Trésor américain permet aux Etats-Unis de financer leur budget si bien que, si la Chine décidait de retirer ses avoirs elle placerait les Etats-Unis dans une situation difficile. De plus, les IDE américains permettent à la Chine de jouer un rôle dans la croissance chinoise . [...]
[...] L'avance technique est devenue quelque chose de déterminant dans les rapports de force. L'information : le conflit autour des technologies de l'information recouvre en fait trois dimensions : l'enjeu du contrôle des infrastructures, celui de la captation de l'information, et celui de la maîtrise de l'information diffusée. Or 90% de l'information stratégique des entreprises et des administrations se trouve disponible sur Internet pour qui sait la trouver (Data Mining). D'où le rôle de l'intelligence économique et de l'un de ces principaux vecteurs, la veille. [...]
[...] On avait prédit dans les années 1980 le déclin économique des Etats-Unis face au Japon en prolongeant les courbes et sur la foi de performances à l'exportation. Or la poussée aux USA des technologies de l'information et de la communication et celle des biotechnologies leur vaut aujourd'hui encore un point de croissance supplémentaire. Le ressort se situe donc dans la capacité à améliorer sa productivité [ Bien que le débat ne soit pas totalement clos, les différentes parties sont en accord sur une chose, celle de l'importance de l'information et à fortiori de l'IE. [...]
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