"La grande désillusion " est une oeuvre de Joseph E.Stiglitz qui s'inscrit dans une série d'ouvrages à travers lesquels l'économiste traite des institutions internationales et des dysfonctionnements du capitalisme. Au travers de cette oeuvre, Stiglitz dénonce le mode de gouvernement des principales institutions internationales dominées par les Occidentaux et destinées à servir uniquement leurs intérêts économiques.
Comment ces institutions agissent-elles ? Peut-on modifier cette situation au profit d'une mondialisation plus juste et équitable ?
Nous vivons une époque au cours de laquelle la mondialisation s'est accrue, bénéficiant à certaines régions au détriment d'autres. Mais si ce phénomène fait l'objet d'une controverse grandissante, c'est qu'il n'a pas concrétisé les promesses formulées par les pays industrialisés aux pays en voie de développement (PVD) : des pays se sont appauvris et l'instabilité les menace constamment.
[...] Il a donc provoqué indirectement la faillite de milliers d'entreprises. Ainsi, au vu des chiffres, en plus d'avoir aggravé la crise, le FMI a retardé la reprise économique. C'est ce que valide l'observation de pays - comme la Malaisie - qui ont rejeté l'aide du FMI et dont le redressement économique a été plus rapide que celui des pays pris en charge par le FMI comme la Thaïlande. V. Le rôle du FMI dans la transition économique en Russie Durant les années 1990, l'autre grand problème auquel a été confronté le FMI est celui de la transition du système communiste à l'économie de marché. [...]
[...] De même, la Banque mondiale doit cesser de conditionner son aide afin de permettre aux pays - qui le méritent - d'effectuer leur choix dans les stratégies à adopter. Enfin, l'OMC, qui veille au respect des accords commerciaux conclus, doit intégrer les préoccupations sociales et environnementales à ses décisions, permettant davantage aux pays en voie de développement de s'exprimer. Conclusion Donner aux pays aidés la parole, être à leur écoute et promouvoir la primauté des valeurs socioculturelles sur les valeurs marchandes, c'est seulement dans ce sens que l'on pourra concrétiser les potentialités bénéfiques de la mondialisation. [...]
[...] Ainsi le FMI, crée pour assurer la stabilité économique mondiale, ne fournit de fonds qu'aux pays qui mènent des politiques conformes à leur idéologie: le "fanatisme de marché" qui considère le marché comme le remède à tous les maux. Surtout, estimant que tout problème structurel menace la stabilité mondiale, cette institution a étendu son champ d'action à tout problème et s'est imposée comme un centre décisionnel avalisant les prêts de la Banque mondiale. En accord avec la BM et le Trésor américain, le FMI a instauré un consensus censé dicter la "bonne politique" à suivre: le "consensus de Washington". On remarque ici la responsabilité des institutions internationales eu égard à la réalisation des promesses faites. [...]
[...] D'autre part, posée en condition des prêts du FMI et de la BM, la libéralisation a été exigée au plus vite dans certains pays, notamment en Asie. Or, la libéralisation des marchés financiers est source d'instabilité et constitue donc une entrave à la croissance: la crise asiatique en est l'illustration. Si ces politiques s'avèrent être un échec, c'est surtout en raison du comportement du FMI. Tenant ses modèles économiques pour dogmes, il se refuse à toute discussion et écarte toute considération politique ou sociale. [...]
[...] Aussi, en vue d'aider l'Ethiopie, dont les résultats macroéconomiques étaient excellents, le FMI a-t-il exigé une libéralisation financière ainsi qu'un "historique" retraçant l'utilisation de son prêt. Le gouvernement, qui a considéré ces exigences comme une atteinte à son intégrité, les a rejetées, poussant le FMI à répondre par la suspension de son opération. L'on note ainsi qu'en conditionnant ses prêts, le FMI bafoue la souveraineté des États, ce qui entrave la réalisation de ses plans. Son opacité et son manque d'ouverture empêchent toute discussion et compromettent d'autant plus son image au sein des PVD. III. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture